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Actualités - CHRONOLOGIES

Tollé dans les milieux politiques, - professionnels et religieux

Les réactions hostiles aux événements des deux derniers jours et au comportement des forces militaires vis-à-vis des militants de l’opposition se sont poursuivies hier dans divers milieux politiques, professionnels et religieux. Parmi les personnalités qui ont stigmatisé en des termes virulents les interpellations opérées contrairement à la procédure juridique en vigueur et la brutalité des forces de l’ordre vis-à-vis de jeunes étudiants, signalons notamment MM. Nabil de Freige et Serge Ter Sarkissian, tous deux membres du bloc parlementaire du chef du gouvernement, Rafic Hariri. «Nous stigmatisons le comportement brutal – qu’on a pu voir sur le petit écran dans le périmètre du Palais de justice – de ceux qui sont supposés préserver la sécurité et empêcher ce genre d’agressions», a déclaré M. de Freige, dans une déclaration à la presse. Le parlementaire s’est étonné de ce que le gouvernement ignorait les mesures prises par les services de sécurité et jugé nécessaire que les points suivants soient clarifiés : «Qui assume la responsabilité de ce qui s’est passé ? Qui assume la responsabilité des atteintes aux règles les plus élémentaires de la démocratie et du respect des droits de l’homme ? Qui assume la responsabilité de l’image ternie du Liban à l’extérieur et de la violation des lois surtout que le code de procédure pénale vient à peine d’être voté ?». M. Ter Sarkissian a pour sa part stigmatisé «l’atteinte flagrante aux lois et aux libertés publiques et individuelles consacrées par la Constitution et la Charte des droits de l’homme». Il a rejeté les prétextes invoqués pour justifier le comportement des services de sécurité avant de déclarer : «Ma condamnation et mon refus de ce qui s’est passé ne doivent pas être interprétés comme étant une défense des personnes, des groupes, des communautés ou des partis. Je ne fais que défendre les libertés sans lesquelles le Liban n’existerait pas». Député de Zahlé, M. Georges Kassarji, qui a été beaucoup plus virulent, a accusé les services, «qui ont fait fi des immunités des membres d’Ordres professionnels, qui ont agressé la population, foulé aux pieds la Constitution, porté un coup aux libertés publiques, tenté de fermer les médias, et transformé l’autorité exécutive en un faux témoin», de «chercher à profiter des divisions au sein du Conseil des ministres pour poursuivre leur plan». M. Kassarji a aussi accusé ces mêmes services d’avoir «fabriqué toutes les histoires» avancées pour justifier les arrestations. Il a estimé que ce sont leurs responsables qui doivent être poursuivis en justice. Après avoir réclamé la libération de tous les détenus, le député a mis en garde contre la fermeture de médias, «sous n’importe quel prétexte». Il a aussi appelé le gouvernement à démissionner, jugeant que M. Rafic Hariri devrait former une nouvelle équipe «dont il choisirait lui-même les membres». Le député de Zahlé a en outre invité M. Hariri à «exercer son autorité sur l’ensemble des services relevant du gouvernement et à préserver les libertés». M. Georges Dib Nehmé, député du Chouf, s’est dit déçu par les résolutions du Conseil des ministres, affirmant qu’il s’attendait à voir le gouvernement décider de sanctionner les responsables des abus commis ces derniers jours. Il a mis l’accent sur la préservation des libertés et demandé à ce que l’affaire «dudit complot soit tirée au clair pour que cessent l’intimidation et l’exagération», avant de faire remarquer que «la situation économique ne supporte pas ce genre de pratiques».
Les réactions hostiles aux événements des deux derniers jours et au comportement des forces militaires vis-à-vis des militants de l’opposition se sont poursuivies hier dans divers milieux politiques, professionnels et religieux. Parmi les personnalités qui ont stigmatisé en des termes virulents les interpellations opérées contrairement à la procédure juridique en vigueur...