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Actualités - CHRONOLOGIES

Parlement - Une nouvelle interpellation est adressée au gouvernement - - Huit députés exigent des explications sur les événements des deux derniers jours

Huit députés membres des Assises de Kornet Chehwane ont adressé hier au gouvernement une interpellation dans laquelle ils lui demandent des explications au sujet des arrestations des deux derniers jours et des abus commis par les forces de l’ordre. Il s’agit de la deuxième interpellation sur le même sujet adressée au gouvernement. La première avait été élaborée par M. Boutros Harb, député de Batroun. Les signataires de la deuxième sont les députés Pierre Gemayel, Antoine Ghanem, Salah Honein, Farès Souhaid, Mansour Ghanem el-Bone, Nassib Lahoud, Boutros Harb et Nayla Moawad. Les parlementaires commencent par dresser un tableau des événements des derniers jours : «Au lendemain de la tournée du patriarche maronite Nasrallah Sfeir dans les villages de la Montagne et du climat positif qu’elle a dégagé et qui a consacré la réconciliation (druzo-chrétienne), des forces militaires ont mené une série de perquisitions qui ont débouché sur l’arrestation d’un grand nombre de jeunes et de cadres appartenant aux courants qui ont participé à “la tournée de la réconciliation nationale”. Ces arrestations ont été entreprises d’une manière arbitraire et contraire à la procédure en vigueur, sur base d’un prétexte juridique vague et général. Le plus grave reste l’absence totale de l’autorité politique qui donne normalement l’autorisation des poursuites : comme si les services de sécurité n’étaient pas soumis aux ordres et au contrôle de cette autorité et que le gouvernement n’était pas en mesure de tenir les choses en main, mais qu’il s’est transformé en un simple appareil qui expédie les affaires administratives. N’oublions pas que ce gouvernement a lui-même inclus dans le texte de sa déclaration ministérielle une clause dans laquelle il avait affirmé son engagement à respecter les libertés publiques et individuelles et son attachement à la liberté d’expression». Les parlementaires notent qu’«en dépit de son absence, bon gré mal gré, lors des deux derniers jours, le gouvernement reste responsable devant le Parlement et les Libanais des actes des services de sécurité qu’il est supposé contrôler». Ils relèvent aussi que les «prétextes» avancés par les responsables sécuritaires pour justifier les rafles sont «extrêmement graves parce qu’ils portent un coup aux bases constitutionnelles sur lesquelles le Liban est fondé et qu’ils semblent refléter une volonté profonde de frapper notre système démocratique sous couvert du maintien de la sécurité et d’accusations fallacieuses qui ne convainquent personne». Les huit députés exigent des réponses aux questions suivantes : – «Quelle est l’autorité qui a donné l’ordre aux forces militaires de détenir les personnes interpellées et suivant quelle procédure ? – Est-ce que les données sur lesquelles les forces militaires se sont fondées pour opérer les arrestations sont régulières et objectives et commandent l’arrestation de centaines de personnes ? Qu’en est-il du contrôle de la justice, du principe selon lequel chaque personne est innocente jusqu’à preuve du contraire ? Qu’en est-il du principe de l’égalité des Libanais devant la loi puisqu’on jette en prison des citoyens qui expriment pacifiquement leur opinion et qu’on ferme les yeux sur ceux qui manifestent en brandissant des haches et des poignards ? – Est-ce que le gouvernement approuve les propos d’une autorité militaire selon laquelle une réunion de Libanais nécessite l’octroi d’un permis préalable pour qu’elle puisse se tenir ? Accepte-t-il que les exactions déplorées et les justifications avancées ultérieurement neutralisent les dispositions de la Constitution qui garantit la liberté de réunion et de la loi sur les associations ? – Est-ce que le gouvernement approuve, dans son ensemble, le comportement des services de sécurité ? Est-il disposé à assumer les conséquences de ce qui s’est passé et de ce qui se passe ou bien reconnaîtra-t-il son incapacité ?»
Huit députés membres des Assises de Kornet Chehwane ont adressé hier au gouvernement une interpellation dans laquelle ils lui demandent des explications au sujet des arrestations des deux derniers jours et des abus commis par les forces de l’ordre. Il s’agit de la deuxième interpellation sur le même sujet adressée au gouvernement. La première avait été élaborée par M....