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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Lecture très restrictive des textes par les responsables de l’ordre public - Le Conseil central de sécurité interdit toute activité politique aux militants FL et aounistes

Le Conseil central de sécurité a donné hier une lecture très restrictive des textes en vigueur relatifs aux activités des formations politiques dissoutes et de celles qui n’ont pas été expressément autorisées. En clair, le conseil, réuni sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a décrété l’interdiction de toute activité politique, directe ou indirecte, aux militants des Forces libanaises et du mouvement aouniste. Regroupant les dirigeants des divers organismes de sécurité ainsi que le procureur général Adnane Addoum, le conseil souligne dans un communiqué publié à l’issue de la réunion que «le pays connaît depuis plusieurs années un climat de stabilité au plan de la sécurité. Cela n’empêche pas que des incidents se produisent de temps en temps, qui sont pris en charge par les forces de l’ordre». «De tels incidents, relève le conseil, y compris lors de manifestations à caractère social ou autres, peuvent se produire pour diverses raisons et généralement pas de manière planifiée, à l’exception des actions menées par des groupes relevant du parti dissous des Forces libanaises et du groupe non autorisé des aounistes». «En dépit de leur situation illégale, ces formations mettent à profit chaque occasion, publique ou privée, pour mener des actions et se rendre coupables d’abus, comme par exemple proférer des insultes à l’encontre de certaines instances, couper des routes ou provoquer la fermeture des universités», en considérant que de tels actes sont de leur droit, poursuit le communiqué. «La vérité est que ces groupes crééent, à chaque occasion, un climat de tension, de fanatisme et de crise dans le pays à l’ombre d’une situation régionale délicate et de conjoncture économique difficile», affirme le texte. Se fondant sur «des informations et des données regroupées par les diverses administrations sécuritaires», le conseil estime qu’il ne lui est «pas possible de garder le rôle de spectateur face à ces agissements, d’autant que l’histoire récente de ces formations et de leurs dirigeants, et même leurs dernières prises de position illustrent leur rôle dans la destruction du pays, les tueries et les rapts». «Quant à leurs prétentions en matière de liberté et de démocratie, elles sont en totale contradiction avec ce que ces formations faisaient à l’encontre des personnes, des groupes, des médias, des hommes politiques, des hommes de religion et d’autres. Tout le monde se rappelle comment, le jour où les tâches officielles de sécurité sont tombées aux mains de ces formations, elles n’ont rien épargné et tué la liberté dans les mots et dans les faits», souligne le conseil. «En dépit donc de leur situation illégale et de leur passé sanglant et autoritaire, ces formations ont bénéficié jusqu’à il y a très peu de temps du climat de liberté et de tolérance assuré par l’État, mais elles ont considéré qu’elles pouvaient tout se permettre, en prenant la position de l’État pour de la faiblesse, en jouant sur certaines contradictions ici et là et en feignant d’ignorer que les limites permises par la loi doivent impérativement régir les comportements des individus et des groupes», ajoute le communiqué. «Se fondant sur ce qui a précédé, sur les directives du Conseil des ministres et sur les lois et règlements en vigueur», le conseil rappelle certaines dispositions légales qui stipulent ce qui suit : «Il est interdit aux partis dissous de mener toutes sortes d’activités telles que des réunions, des manifestations, des grèves ainsi que la distribution d’imprimés, de discours et autres slogans, y compris de prendre part à toute activité de nature politique, informationnelle, ou d’exploiter n’importe quelle occasion publique ou privée pour mener ces activités». Les mêmes dispositions s’appliquent, selon le conseil, aux «mouvements non autorisés et qui ne reconnaissent pas le système libanais ni sa légalité, ses pouvoirs et ses institutions constitutionnelles». Enfin, «l’armée libanaise et les diverses administrations de sécurité sont, en vertu des lois, des décisions du Conseil des ministres et des mandats judiciaires, en charge d’appliquer ces textes, de poursuivre les contrevenants et de les déférer devant les autorités judiciaires compétentes, y compris les personnes récemment arrêtées et qui seront déférées dès l’achèvement des interrogatoires», conclut le texte.
Le Conseil central de sécurité a donné hier une lecture très restrictive des textes en vigueur relatifs aux activités des formations politiques dissoutes et de celles qui n’ont pas été expressément autorisées. En clair, le conseil, réuni sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a décrété l’interdiction de toute activité politique, directe ou...