Infrastructures - Quelles solutions à la pénurie d’eau - à Beyrouth ?

La capitale souffre d’une grave pénurie d’eau. L’eau potable n’est disponible que 6 à 8 heures toutes les 48 heures. Les plaintes répétées des habitants ont donné lieu à une réunion au Parlement, qui a regroupé le président de la commission des Travaux publics et du Transport Mohammed Kabbani, le ministre d’État Béchara Merhej ainsi que des députés et le président de l’Office des eaux de Beyrouth Antoine Khoury et le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) Mahmoud Osmane. M. Kabbani a expliqué la pénurie par le fait que cette année avait été exceptionnelle, avec une quantité disponible de 150 000 mètres cubes par jour, contre 300 000 l’année passée. De plus, une panne dans les moteurs nos 6 et 7 a influé sur l’alimentation de certains secteurs d’Achrafieh. Leur réparation devait être terminée hier. Ce n’est pas la collecte des factures qui constitue un problème, puisque 92% d’entre elles sont payées. Mais le vol d’eau se poursuit et le gaspillage sur les réseaux représente 40%, alors que la limite mondiale tolérée est de 20%. Une opération de recensement des jauges d’eau et des points de pertes d’eau est en cours afin de les réparer. Cette opération devrait durer six mois. M. Khoury a indiqué que d’importants projets étaient en gestation au CDR. Des travaux devraient être effectués en janvier prochain, d’une valeur de 57 millions de dollars. Mais d’autres projets essentiels devraient être adjugés : le drainage de l’eau du fleuve de Awali (Liban-Sud), d’une capacité de 250 000 mètres cubes par jour et d’un coût de 170 000 de dollars, qui devrait être commencer en janvier. Un barrage à Bisri, d’une capacité de 500 000 mètres cubes par jour et d’un coût de 160 millions de dollars, qui devrait être lancé en janvier 2003. Un barrage pour drainer l’eau de Damour en est toujours au stade d’étude.