« Veut-on instaurer un système basé - sur l’oppression ? », se demande le MRD

Le comité exécutif du Mouvement de renouvement démocratique (MRD, créé et présidé par Nassib Lahoud, député du Metn), a tenu hier une réunion extraordinaire pour débattre des récents développements relatifs aux arrestations de militants du courant aouniste et des Forces libanaises dissoutes. Le mouvement du député du Metn a dénoncé ces pratiques ainsi que leur but. Le MRD a également réfuté les «prétextes fallacieux» invoqués par les responsables. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le MRD a considéré que le but recherché à travers l’arrestation des jeunes militants de l’opposition était de «briser l’élan d’ouverture et de modération nationale engendrées par la visite du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au Chouf et à Jezzine». «C’est une tentative de reculer les aiguilles de la montre et d’installer un climat de tension politique pour faire échec à toute tentative de dialogue entre les différentes fractions», a poursuivi le communiqué en précisant que de telles pratiques «ravivent les divisions sectaires qui ont épuisé le Liban durant de nombreuses années». Le MRD a estimé que «cette vague d’arrestations porte un coup à ce qui reste du système démocratique au Liban et prépare le terrain à l’instauration d’un système sécuritaire basé sur l’oppression». Le mouvement de M. Lahoud a indiqué que l’atteinte aux libertés publiques, notamment les libertés de pensée, d’expression et de réunion, est une atteinte aux fondements vitaux du Liban. «La démocratie ne peut pas être instaurée sans une protection accrue de toutes les libertés consacrées par la Constitution», a poursuivi le communiqué du MRD.