Les cloches sonnent le glas à Bécharré

Bien que la plupart des militants FL arrêtés mardi ne soient pas originaires du village de Bécharré, un bon nombre de personnes présentes à Dimane hier étaient originaires de cette localité du Liban-Nord et de ses environs. Des enfants, des jeunes et des femmes d’un certain âge dont les proches n’ont pas été arrêtés se sont retrouvés sur le parvis du siège estival du patriarcat maronite. «Ils sont tous nos fils, nos enfants», expliquent-elles. Que veulent-elles ? La réconciliation nationale, la paix... et la libération de Samir Geagea. Durant la nuit de mardi à mercredi, personne n’a été arrêté dans la localité de Bécharré. Pourtant l’armée a patrouillé toute la nuit en camion, en jeep et à pied. Beaucoup de militants FL ont préféré ne pas dormir chez eux en prévision d’éventuelles perquisitions. «Heureusement, il existe beaucoup de champs et de bois à Bécharré», lance un jeune militant. Hier matin, les cloches des églises ont sonné le glas, quelques magasins ont fermé leurs portes et beaucoup de personnes de la localité – malgré les barrages dressés aux entrées du village – ont décidé de se rendre à Dimane.