Actualités - CHRONOLOGIES
Les pressions redoublent sur les Serbes
le 04 août 2001 à 00h00
Après l’arrestation de trois officiers musulmans en Bosnie, les pressions ont redoublé sur les autorités de la Republika Srpska, l’entité serbe, pour qu’elles procèdent, elles aussi, à des arrestations de suspects de crimes de guerre sur leur territoire, notamment celle de Radovan Karadzic, leader politique des Serbes de Bosnie à l’époque de la guerre. Oleg Milisic, porte-parole du Bureau du haut représentant de la communauté internationale en Bosnie Wolfgang Petritsch, s’est félicité de cette triple arrestation. «C’est le genre de comportement que le Bureau du haut représentant aimerait voir suivre de la part des autorités de la Republika Srpska (RS, l’entité serbe de Bosnie)», a déclaré Milisic. Selon lui, la RS est «bien loin de ce type de coopération, notamment en ce qui concerne Radovan Karadzic et Ratko Mladic», les deux anciens responsables politique et militaire des Serbes de Bosnie. Karadzic et Mladic sont l’un et l’autre inculpés de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre par le TPI. Le tribunal les poursuit notamment pour le massacre de l’enclave de Srebrenica en juillet 1995, où plus de 7 000 Musulmans ont trouvé la mort aux mains des forces serbes. Toujours libres, ils se cacheraient sur le territoire de la RS. Le général serbe de Bosnie Radislav Krstic a été reconnu coupable de génocide jeudi par le TPI et condamné à 46 années de prison. Porte-parole de la mission des Nations unies à Sarajevo, Stefo Lehmann a également espéré que l’arrestation des trois officiers musulmans servirait d’exemple aux autorités de la RS. Beriz Belkic, membre musulman de la présidence collégiale bosniaque, s’est joint à ce concert en soulignant qu’il appartenait désormais aux Serbes de Bosnie de livrer les suspects de crimes de guerre présents sur leur territoire, après les arrestations faites dans la Fédération. Notant que les autorités de la Fédération avaient collaboré avec le TPI, il a souhaité que celles de la RS fassent de même. La plupart des 27 suspects publiquement inculpés sont présumés cachés dans l’entité serbe. Selon les accords de paix de Dayton qui ont mis fin en 1995 à la guerre de Bosnie, la Bosnie est partagée en deux entités, l’une serbe, la RS, l’autre croato-musulmane, la Fédération. En RS, on se félicite de l’arrestation des trois généraux musulmans et on souligne à cette occasion que les responsabilités des atrocités commises pendant le conflit reviennent à part égale aux trois communautés du pays, Musulmans, Serbes et Croates. Les Serbes de Bosnie reprochent au TPI de se comporter en organe politique plus qu’en institution judiciaire.
Après l’arrestation de trois officiers musulmans en Bosnie, les pressions ont redoublé sur les autorités de la Republika Srpska, l’entité serbe, pour qu’elles procèdent, elles aussi, à des arrestations de suspects de crimes de guerre sur leur territoire, notamment celle de Radovan Karadzic, leader politique des Serbes de Bosnie à l’époque de la guerre. Oleg Milisic,...
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