Faits et méfaits - Mort suspecte à l’hôpital islamique de Tripoli

Notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber rapporte qu’une jeune femme de 21 ans, Catherine Khalil Dib, est morte dans des circonstances mystérieuses à l’hôpital islamique de Tripoli. Catherine avait été conduite, dans un état d’inconscience totale, à l’hôpital, souffrant de contusions et de brûlures de cigarette sur diverses parties de son corps. L’enquête préliminaire a permis d’établir qu’elle avait d’abord été admise à l’hôpital gouvernemental du Akkar, puis rapidement transférée à l’hôpital islamique en raison de la gravité de son état. Toujours dans le coma, elle y avait été placée dans une chambre privée, sous respiration artificielle, et n’avait pas tardé à décéder. La direction de l’établissement a indiqué que son décès était dû à une asphyxie causée par un geste inconscient qui aurait débranché l’appareil de respiration artificielle. L’enquête a également révélé l’existence d’une relation sentimentale entre la malheureuse et un bédouin dénommé Rayan Rayès, plus connu sous le surnom d’Abou Issam, avec qui elle avait fini par cohabiter et qui lui infligeait régulièrement des sévices corporels. Les agents de l’ordre se sont alors rendus au campement des bédouins, au lieu dit Kouheykhate, pour y découvrir que Rayès s’était enfui. Le père de la malheureuse, Daoud Ibrahim Dib (67 ans), qui avait porté plainte contre Rayès pour coups et blessures, l’a accusé de la mort de sa fille. Le procureur général près la cour d’appel du Liban-Nord a ordonné l’autopsie du cadavre et le prélèvement d’échantillons de la peau et des intestins pour définir les moyens de torture exercés par l’amant sadique. Il a également émis un mandat de recherches à l’égard de celui-ci.