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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

PARLEMENT « La Chambre ne souhaite nullement contrecarrer le président », affirme Harb - Code de procédure pénale : on minimise l’importance du vote

Le soin mis dans divers milieux politiques à minimiser l’importance de la quasi-unanimité parlementaire, qui s’est manifestée autour du nouveau code de procédure pénale, voté jeudi, place de l’Étoile, sans que les remarques formulées par la présidence de la République sur le texte ne soient toutes prises en compte et en dépit des fortes réserves du général Lahoud sur certains articles était nettement perceptible hier. Le dénominateur commun des réactions au vote et des interprétations qui lui ont été données hier était l’insistance sur le fait qu’il ne faut pas prêter une dimension politique à ce qui s’est passé place de l’Étoile où trois députés seulement sur un total de 84, MM. Michel Murr, Antoine Haddad et Jihad Samad, se sont opposés au texte. La réunion nocturne que les trois pôles du pouvoir, le président Émile Lahoud et MM. Nabih Berry et Rafic Hariri, se sont empressés de tenir jeudi à Baabdate, en la résidence du chef de l’État, avait pour objectif, entre autres, rappelle-t-on, de dissiper tout malentendu qui aurait pu naître à la suite du vote. La loi adoptée a été ainsi mise dans son véritable contexte : doter le Liban de nouvelles règles de procédure pénale qui barrent la route devant les abus. De Baabdate, aucun commentaire n’a émané hier concernant la réunion parlementaire ou les entretiens nocturnes entre les trois pôles du pouvoir. De sources officielles, on s’est contenté d’indiquer que le chef de l’État ne s’intéresse en ce moment qu’au règlement de la crise économique «qui reste prioritaire pour lui». Le général Lahoud estime que «tout le reste ne mérite pas qu’on s’y attarde dessus», a-t-on ajouté de mêmes sources. Cette petite phrase pourrait peut-être dénoter un mécontentement présidentiel ou encore être interprétée comme une tentative de minimiser l’importance du vote. «L’important pour le chef de l’État est de résoudre les problèmes économiques, ce qui commande une entente, car, en définitive, c’est ce qui intéresse la population», selon la même source officielle. Même son de cloche dans d’autres milieux politiques, cités par l’agence locale al-Markaziya où l’on insiste sur ce même climat d’entente entre les trois pôles du pouvoir, dans la perspective surtout des prochaines nominations administratives qui revêtent une importance capitale à l’heure où le gouvernement s’apprête à lancer un vaste projet de privatisation. Dans ces milieux, on souligne que ce dossier a été abordé durant la réunion nocturne de Baabdate où l’on a apparemment convenu que le chef de l’État a exercé son droit constitutionnel en renvoyant la loi sur le nouveau code de procédure pénale à la Chambre qui a, à son tour, exercé son droit de revoir le texte en fonction des remarques du président mais tout en tenant compte des objectifs escomptés à travers son élaboration. «Il va sans dire que le Parlement ne souhaite nullement contrecarrer le chef de l’État ou prendre position contre lui», a déclaré M. Boutros Harb, député de Batroun, dans une déclaration à la radio. Le parlementaire s’est étonné de l’interprétation politique donnée au vote qui a été situé par certains médias dans le cadre des tiraillements entre les trois pôles du pouvoir. «Le code de procédure pénale a été examiné à la Chambre sous un seul angle : approuver un texte qui corresponde à l’évolution qui a eu lieu dans le monde au niveau du respect des droits des gens et notamment de leur liberté», a déclaré M. Harb. Il a expliqué que le président n’a pas le droit de renvoyer le texte de nouveau à la Chambre dans la mesure où celle-ci ne lui a pas apporté des modifications autres que celles qui se sont inspirées des remarques présidentielles.
Le soin mis dans divers milieux politiques à minimiser l’importance de la quasi-unanimité parlementaire, qui s’est manifestée autour du nouveau code de procédure pénale, voté jeudi, place de l’Étoile, sans que les remarques formulées par la présidence de la République sur le texte ne soient toutes prises en compte et en dépit des fortes réserves du général Lahoud...