Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Golfe - Les pays du CCG peinent à se doter d’une devise commune, à l’instar de l’euro - Le long chemin vers une monnaie unique - des monarchies pétrolières

Les riches pays pétroliers du Golfe peinent à se doter d’une monnaie unique, à l’instar de l’euro, un projet qu’ils lient à leur union douanière envisagée en 2005 mais dont la mise en œuvre divise les experts. Les Banques centrales des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie séoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Qatar, Oman, Bahreïn) devront soumettre un calendrier pour l’adoption d’une monnaie unique lors de leur prochain sommet à Oman vers la fin de l’année. Le principe d’une telle monnaie a été approuvé en janvier par le CCG. Cependant, les responsables du CCG n’avaient pas été en mesure de fixer une date précise pour l’application de ce projet lors d’une réunion fin juin. Des informations avaient alors indiqué que l’an 2010 avait été retenu pour sa réalisation. Les pays du Golfe sont engagés dans l’établissement d’une union douanière à partir de 2005, une étape importante pour unifier leurs monnaies. «La monnaie unique du Golfe est réalisable dès maintenant», estime l’économiste séoudien, Abdallah al-Mouajjal, qui dirige un bureau d’études à Manama. «Pour preuve, les monnaies nationales circulent librement dans les pays du CCG et leur cours interbancaire est quasiment stable depuis plus de trente ans», explique-t-il. Les monnaies du CCG sont indexées sur le dollar américain, à l’exception du dinar koweïtien qui est lié à un panier de devises mais où le dollar est dominant. Le dernier sommet du CCG à Manama a recommandé au Koweït d’indexer son dinar sur le billet vert, pour aligner les monnaies des six membres sur une seule devise, «une première étape sur la voie de l’unification de ces monnaies». Mais pour M. Mouajjal, il est préférable qu’«une monnaie unique du Golfe soit indexée sur un panier de devises, car elle tirera sa force de la puissance des économies des riches pays du Golfe». Les pays du CCG, qui détiennent 45 % des réserves mondiales de brut et qui en fournissent près de 20 % de l’approvisionnement mondial, ouvrent davantage leur marché aux investisseurs étrangers. En accélérant récemment l’harmonisation des taxes douanières de ses membres, le CCG espère établir dès 2005 son union douanière. Une telle union permettrait de créer un bloc économique représentant des importations annuelles de plus de 50 milliards USD. «La monnaie unique devrait être le couronnement d’un processus d’intégration économique entre les pays membres», indique Khaled Abdallah, un analyste à la banque Bahrain-Kuwait. Pour lui, il est prioritaire de hâter «l’harmonisation des politiques économiques en matière de privatisation, d’investissement et du budget», pour prétendre à une monnaie unique. Cette analyse est partagée en partie par l’expert bahreïni Ahmed al-Jouchaa, un spécialiste des questions financières, qui recommande au CCG de «lier provisoirement ses monnaies à celle du pays dont l’économie est la plus puissante, en l’occurence l’Arabie séoudite».
Les riches pays pétroliers du Golfe peinent à se doter d’une monnaie unique, à l’instar de l’euro, un projet qu’ils lient à leur union douanière envisagée en 2005 mais dont la mise en œuvre divise les experts. Les Banques centrales des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie séoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Qatar, Oman, Bahreïn) devront...