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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - L’homélie du patriarche maronite a été retransmise en direct par la télévision française - Sfeir : « Le canon s’est tu, mais le Liban aspire toujours à la souveraineté »

«Si le canon s’est tu et les barrages armés ont disparu depuis les accords de Taëf, nous ne pouvons pas dire que le Liban a retrouvé toute sa paix : il aspire toujours à la dignité nationale comme tout autre pays, c’est-à-dire à l’indépendance, à la souveraineté et à la libre décision». C’est par ces mots que le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, s’est adressé hier aux fidèles dans son homélie dominicale à Dimane, retransmise en direct par la chaîne de télévision française France 2 dans tous les pays francophones, dans le cadre de son émission annuelle Les plus grands lieux spirituels du monde, consacrée cette année au Liban. «En raison de l’absence de ces trois valeurs, le Liban souffre d’une crise économique violente qui incite les jeunes à quitter le pays vers les pays d’émigration à une vitesse accélérée. Cette hémorragie, cette émigration définitive est devenue très dangereuse. Cela nous pousse à nous demander si cette région où le Christ est né et mort ne sera pas privée, un jour, de témoignage chrétien», a affirmé Mgr Sfeir. Il a enfin indiqué que «les maronites avaient vécu les souffrances, qui ont duré 17 ans, avec tous les Libanais». Samedi, le prélat maronite, dont la visite au Chouf est prévue pour le 3 août, avait regretté que «la réconciliation tant attendue n’ait pas encore eu lieu dans certains villages». «Nous savons que cette réconciliation est réclamée, et nous avons appris qu’elle avait été réalisée, même partiellement, dans la plus grande partie des localités qui avaient été le théâtre d’événements», a-t-il poursuivi. «Des compensations ont été données à plusieurs des déplacés, ce qui leur a permis de commencer à reconstruire, ce qui nous a comblés de joie», a ajouté le prélat maronite. «Si dans certaines régions les habitants n’obtiennent pas ce qu’ils demandent, nous souhaitons que cela se produise. Et nous ferons de sorte, auprès des personnes concernées, que la réconciliation soit globale et complète pour tous», a-t-il dit. Le patriarche avait, par ailleurs, successivement reçu le député Gebran Tok, avec qui il avait évoqué sa prochaine visite au Chouf, une délégation du Parti démocratique libanais de Talal Arslane, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Nord, Georges Mourani, et une délégation des déplacés de Kfarmata (Aley), présidée par MM. Élias et Fadi Haddad, lesquels lui ont demandé d’évoquer le dossier de la réconciliation dans ce village lors de ses entrevues avec le député Walid Joumblatt et l’émir Talal Arslane durant sa visite au Chouf.
«Si le canon s’est tu et les barrages armés ont disparu depuis les accords de Taëf, nous ne pouvons pas dire que le Liban a retrouvé toute sa paix : il aspire toujours à la dignité nationale comme tout autre pays, c’est-à-dire à l’indépendance, à la souveraineté et à la libre décision». C’est par ces mots que le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, s’est...