Moins de pollution avec l’interdiction du diesel

Autre proposition de loi extrêmement importante – parce qu’elle concerne directement la santé des Libanais – votée hier à la Chambre : l’interdiction des camionnettes roulant au diesel. Approuvé sans réserves par le gouvernement en raison de son impact sur la qualité de l’air et par conséquent sur la santé de la population et sur le tourisme, le texte n’en a pas moins suscité un débat passionné à cause de ses implications sociales : que fera-t-on de tous les chauffeurs qui se sont endettés pour acheter leurs véhicules et qui continuent de payer des traites ? Le débat s’est prolongé deux heures durant. La Chambre était divisée en deux camps : le premier favorable à un vote du texte sans modification aucune et le deuxième soucieux de donner le maximum de garanties aux chauffeurs. Un troisième groupe dont fait partie le ministre de l’Industrie Georges Frem souhaitait que l’État prenne encore plus de temps pour examiner le texte. Le ministre a longuement expliqué que le diesel, notamment le «Diesel engine euro 3» reste le carburant le moins polluant. Une remarque faite place de l’Étoile et qui mérite d’être relevée : le contrôle mécanique des véhicules. De nombreux parlementaires ont soulevé cette question et ont obtenu des assurances du gouvernement. En dépit des réserves des députés pour qui le côté social constitue une priorité, le texte est voté avec trois amendements : le premier limite à 15 et non pas à 22 le nombre des passagers des camionnettes concernées par la loi. En vertu du deuxième, le gouvernement est autorisé à récupérer 10 000 plaques rouges à condition de verser à leurs propriétaires l’équivalent de leur prix. Le troisième impose à l’Exécutif d’exempter les chauffeurs du paiement de la taxe d’enregistrement des voitures pour les encourager à acquérir de nouveaux véhicules.