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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Jordanie - Amman impose des visas préalables aux Libanais - Abou-Ragheb : Israël a « dépassé » toutes les limites

Le Premier ministre jordanien, Ali Abou-Ragheb, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite privée de trois jours au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue libanais Rafic Hariri. Sa visite coïncide – assez fâcheusement – avec une décision des autorités jordaniennes d’imposer des visas préalables aux Libanais. À Amman, un responsable jordanien a ainsi annoncé hier que les ressortissants libanais voulant se rendre en Jordanie ne pourront plus obtenir de visa aux frontières à partir du 1er août, mais devront en faire préalablement la demande. «Nous avons adopté cette mesure à titre de réciprocité», a déclaré à l’AFP ce responsable sous couvert d’anonymat, en référence à une décision similaire du Liban. «Cette mesure n’affecte en aucune manière les relations jordano-libanaises mais sert uniquement à contrôler le flot de personnes entre les deux pays», a-t-il ajouté. Auparavant, les Libanais pouvaient obtenir un visa à leur arrivée à l’un des points d’entrée du royaume. Les autorités libanaises avaient décidé d’imposer des visas aux Jordaniens dans le but de contrôler l’entrée au Liban de Palestiniens détenant la nationalité jordanienne. Interrogé sur la décision jordanienne à son arrivée à l’AIB, M. Abou-Ragheb, qui a été accueilli par le ministre d’État Béchara Merhej, représentant M. Hariri, a lui aussi indiqué qu’il s’agissait d’une mesure de réciprocité, tout en cherchant à en minimiser les effets. «Ce sont nos frères libanais qui avaient pris les devants. Dans le passé, nous avions adopté des mesures pour faciliter le déplacement des Libanais, mais les Jordaniens avaient toujours besoin de visas (préalables)», a-t-il déclaré. «Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un problème mineur et nous continuerons à agir de façon à faciliter les choses aux Libanais», a-t-il ajouté. Sur l’objectif de sa visite, le Premier ministre jordanien, qui doit en principe être reçu à déjeuner aujourd’hui par M. Hariri, ne s’est guère attardé. «Il s’agit d’une visite privée, mais je vais profiter de cette occasion pour avoir un échange de vues avec M. Hariri sur la situation difficile dans la région et sur la coopération bilatérale», a-t-il déclaré. Il a qualifié de «privilégiées» les relations libano-jordaniennes et souligné sa volonté de les développer. Interrogé sur la situation dans les territoires palestiniens, M. Abou-Ragheb a estimé qu’Israël avait «dépassé toutes les limites» et que la présence d’observateurs était devenue nécessaire pour surveiller le cessez-le-feu. «Ce à quoi nous assistons est très grave et les choses peuvent évoluer rapidement vers des confrontations qui pourraient affecter dangereusement toute la région», a ajouté le responsable jordanien. «Le problème est aujourd’hui dans les limites du cadre israélo-palestinien. Il faut qu’il le reste, d’où la nécessité de travailler tous pour faire appliquer le plan Mitchell, qui prévoit une série de mesures de confiance pour affermir le cessez-le-feu en prélude à la reprise des négociations», a souligné M. Abou-Ragheb.
Le Premier ministre jordanien, Ali Abou-Ragheb, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite privée de trois jours au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue libanais Rafic Hariri. Sa visite coïncide – assez fâcheusement – avec une décision des autorités jordaniennes d’imposer des visas préalables aux Libanais. À Amman, un responsable jordanien a ainsi annoncé...