Liban-Sud - Enquête de l’Onu sur le débit du Wazzani

Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, Staffan de Mistura, a entamé hier une enquête au Liban-Sud sur le débit de la rivière Wazzani. M. de Mistura, qui était accompagné d’hydrologues italiens et d’experts du ministère de l’Énergie et de l’Eau, a visité la rivière en trois endroits. Les spécialistes ont examiné la profondeur et le débit de la rivière à la source, à mi-cours et à l’endroit où elle croise la «ligne bleue», tracée par l’Onu pour tenir lieu de frontière entre le Liban et Israël. «J’effectue une tâche officielle pour étudier la rivière et son cours, depuis sa source au Liban et jusqu’à la frontière», a déclaré le représentant personnel de Kofi Annan. «Pour le moment, nous avons utilisé l’équipement disponible, qui est plutôt sommaire, mais le travail se poursuivra dans les prochains jours avec un équipement moderne acheminé d’Italie», a-t-il ajouté. Interrogé par L’Orient-Le Jour, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Liban-Sud a indiqué que «l’eau est toujours une source de tension, et l’étude technique a pour but de prévenir toute tension possible». Le fleuve en question alimente le village de Ghajar, à cheval entre le Liban et Israël. Et M. de Mistura de préciser que cette «mission technique se fait avec l’approbation et l’assistance du gouvernement libanais». À la question de savoir pourquoi l’enquête a été entamée hier, M. de Mistura a précisé que «l’eau est un élément très délicat, et l’Italie par le biais de son ambassade au Liban vient de fournir une aide en envoyant sur place deux techniciens». D’autres aides dans ce domaine seront également acheminées bientôt. Les chiffres et les résultats de l’analyse devraient être prochainement disponibles. Rappelons qu’en dépit des protestations d’Israël, le Liban a commencé fin mars à pomper l’eau du Wazzani pour alimenter les villages alentours.