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Actualités - CHRONOLOGIES

L’Europe favorable à l’envoi d’observateurs américains dans les territoires palestiniens - Fermes de Chebaa : La voie diplomatique, - seule valable au XXIe siècle, affirme Solana

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, a souligné hier à Beyrouth qu’en ce qui concerne la question des fermes de Chebaa, la voie diplomatique était la meilleure possible et que c’était la seule solution «intelligente et normale au XXIe siècle». M. Solana répondait aux questions des journalistes à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. Le responsable européen était arrivé en début de soirée à Beyrouth en provenance de Damas, première étape d’une tournée proche-orientale décidée à la suite du sommet du G8 à Gênes. Accompagné d’une délégation comprenant notamment le coordinateur de l’UE pour le processus de paix, Miguel Angel Moratinos, il a été reçu peu après son arrivée par le président de la République Émile Lahoud puis par le chef du Parlement Nabih Berry, avant de se rendre au palais Bustros. Après avoir passé la nuit au siège de l’ambassade d’Espagne à Hadeth (M. Solana fut ministre espagnol des Affaires étrangères), le diplomate s’entretiendra ce matin avec le Premier ministre, Rafic Hariri. Il s’envolera par la suite pour Israël, troisième étape de sa tournée, qui englobe également les territoires palestiniens, la Jordanie et enfin l’Égypte. Dans ses déclarations à la presse, à Baabda comme au palais Bustros, le responsable européen a brièvement évoqué le Liban, la priorité allant pour le moment aux efforts pour mettre un terme aux violences entre Israël et les Palestiniens. Ses conversations avec les dirigeants libanais ont d’ailleurs porté essentiellement sur la question régionale. M. Lahoud a réitéré à cette occasion la position libanaise en faveur d’une paix juste et globale, en insistant comme toujours sur un nécessaire règlement du problème des réfugiés palestiniens, auxquels devrait être reconnu le droit au retour chez eux. Une partie des discussions a toutefois porté sur les négociations en cours pour un accord d’association entre le Liban et les Quinze. M. Solana a souligné, à cet égard, que les pourparlers se poursuivaient «de manière positive, en dépit des difficultés qui apparaissent de temps à autre». Ces difficultés, note-t-on, touchent, en premier lieu, la question de la taxation douanière des produits agricoles. Il n’a avancé aucune date précise pour la conclusion de l’accord, tout en souhaitant que cela se fasse «le plus tôt possible». Libanais et européens avaient espéré boucler l’accord avant la fin juillet, mais il semble que des obstacles continuent de retarder l’échéance. Sur le plan régional, M. Solana a indiqué que l’Union européenne est favorable à l’envoi d’observateurs américains pour surveiller la trêve entre Israéliens et Palestiniens, si ces observateurs sont acceptés par les deux parties. «L’important est d’avoir une présence internationale sur le terrain. Si les Américains ont la confiance des deux parties, alors ils sont les bienvenus», a déclaré le responsable européen. «La nationalité des observateurs ne nous importe pas. L’important c’est que le processus continue dans la bonne direction», a-t-il ajouté. «Le cessez-le-feu est fragile, c’est pourquoi il faut déployer tous les efforts possibles, non seulement pour maintenir ce cessez-le-feu, mais aussi pour passer à l’étape suivante prévue par le rapport Mitchell et dite période d’accalmie», a dit M. Solana. «Les deux parties ont tout intérêt à accepter une présence indépendante sur le terrain qui, selon nous, pourrait aider» à la mise en application des recommandations du rapport Mitchell, qui préconise un arrêt immédiat et inconditionnel des violences, suivi d’une période d’accalmie de six semaines, puis de mesures de confiance, dont le gel de la colonisation juive, et enfin la reprise des négociations sur un règlement final. Toujours dans le cadre des efforts diplomatiques en direction du Proche-Orient, Londres a dépêché dans la région un haut responsable du Foreign Office, Ben Bradshaw, attendu ce matin à Beyrouth, lui aussi en provenance de Damas.
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, a souligné hier à Beyrouth qu’en ce qui concerne la question des fermes de Chebaa, la voie diplomatique était la meilleure possible et que c’était la seule solution «intelligente et normale au XXIe siècle». M. Solana répondait aux questions des journalistes à l’issue d’un...