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Actualités - REPORTAGES

Devenons tous des chauffeurs de taxi !

La généralisation de la couverture de la CNSS à toutes les tranches de la société civile est un must, affirme un spécialiste de la Sécurité sociale qui a requis cependant l’anonymat. Mais l’indroduction de l’assurance facultative de la maladie et de la maternité en l’absence d’une étude de faisabilité et de certaines limites équivaut à un coup de grâce assené au régime de la CNSS dans son ensemble, note-t-il. Et d’ajouter que le maintien du rôle de la CNSS dans l’état actuel des choses jette les fondements d’une révolution sociale en sapant les fondements de la société moderne. C’est là ce qui peut arriver de pire . On n’a pas le droit de privatiser la CNSS mais on peut limiter son rôle, dit-il. À l’image du régime appliqué en France, il préconise une taxe de solidarité sur certains produits et l’ouverture de l’adhésion à la CNSS d’une façon périodique et à des conditions qui seront adaptées aux données conjoncturelles et à la situation financière de la Caisse. Pour souligner la précarité du projet de décret et la défaillance de la contribution de l’État, ce spécialiste évoque le cas des chauffeurs de taxi qui bénéficient de la couverture de la CNSS branche de l’assurance maladie et des allocations familiales et bientôt de l’assurance des soins dentaires pour une cotisation modique de 18 000 LL. Le père d’une famille de cinq personnes chauffeur de taxi paie 18 000 LL. par mois et encaisse des allocations familiales qui s’élèvent à près de 225 000 LL. Le déficit devant être comblé par l’État est de quelque 55 milliards de LL. pour un total de 34 000 chauffeurs de taxi. L’État n’est évidemment pas en train d’honorer ses engagements
La généralisation de la couverture de la CNSS à toutes les tranches de la société civile est un must, affirme un spécialiste de la Sécurité sociale qui a requis cependant l’anonymat. Mais l’indroduction de l’assurance facultative de la maladie et de la maternité en l’absence d’une étude de faisabilité et de certaines limites équivaut à un coup de grâce assené...