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Actualités - CHRONOLOGIES

Macédoine - Trois observateurs européens tués par une mine - Le processus de paix dans l’impasse

La communauté internationale s’efforce de raviver le processus de paix en Macédoine où les négociations entre partis macédoniens et albanais, qui campent sur des positions diamétralement opposées, sont dans l’impasse. Ces efforts ont été endeuillés vendredi par l’annonce de la mort de trois membres de la mission de l’Union européenne (UE) en Macédoine, apparemment victimes de l’explosion d’une mine dans la région de Tetovo (nord-ouest), contrôlée par la guérilla albanaise. Il s’agit des premières victimes d’une mission internationale dans le contexte du conflit macédonien, dont un éventuel débordement régional suscite des craintes occidentales. Les affrontements en Macédoine, où le spectre d’une guerre civile demeure, ont fait, depuis le début de la crise en février, plus de 30 morts du côté des forces macédoniennes. Le bilan des victimes parmi les combattants de la guérilla, qui affirme se battre pour une amélioration des conditions de la communauté albanaise en Macédoine, n’a en revanche jamais été publié. La mort des membres du personnel de l’UE intervient alors que les négociations de paix semblent être dans l’impasse après le refus cinglant opposé par Skopje à la dernière proposition de règlement de la crise, présentée par les deux émissaires américain et européen en Macédoine, James Pardew et François Léotard. Le pouvoir a catégoriquement rejeté mardi les deux principales revendications des Albanais, qui constituent entre un quart et un tiers des deux millions d’habitants de la Macédoine, à savoir l’introduction de l’albanais comme seconde langue officielle et la création d’une police locale indépendante du ministère de l’Intérieur. Le Premier ministre macédonien Ljubco Georgievski a accusé MM. Pardeuw et Léotard de soutenir les rebelles albanais. «Il est question d’un scénario pour fracturer la Macédoine», a-t-il martelé. «La rupture n’est pas définitive» «Il est évident que les organisations terroristes (albanaises) sont soutenues logistiquement par des pays occidentaux», a insisté le Premier ministre, se référant à la guérilla albanaise. Ces critiques ont suscité une vive réaction des Occidentaux, qui les ont jugées infondées et «indignes». Face à la fermeté des dirigeants macédoniens, les principaux partis albanais en Macédoine ont suspendu jeudi les négociations. Le chef du Parti démocratique des Albanais (DPA, membre de la coalition gouvernementale), Arben Xhaferi, a confirmé vendredi le refus des politiciens albanais de reprendre les discussions «à la case départ», comme semble le souhaiter, selon lui, le pouvoir. «Le rejet des revendications albanaises doit être considéré comme un rejet de l’intégration des Albanais dans le système» macédonien, a-t-il fustigé. Une source occidentale a qualifié de «très difficile» la situation actuelle, tout en soulignant que la «rupture dans les négociations» ne semblait pas «définitive». Selon cette source, le dialogue devrait même «se poursuivre et s’intensifier». Washington a également assuré que les négociations entre les principales formations albanaise et macédonienne n’étaient pas rompues, en dépit de l’annonce, jeudi, de leur suspension par la partie albanaise, et a exhorté les deux camps à reprendre le dialogue. Un accord, pour le moment très hypothétique, ouvrirait la voie à un déploiement de troupes de l’Otan en Macédoine pour superviser un désarmement de la guérilla occupant des régions du nord du pays bordant le Kosovo. Skopje a fait état de regroupements et de nouveaux mouvements de rebelles albanais dans le nord et l’ouest de la Macédoine, notamment dans le secteur de Rasce, à une dizaine de km seulement du centre de Skopje. La situation sur le terrain reste ponctuée de fréquents incidents armés entre forces gouvernementales et rebelles albanais, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis le 5 juillet.
La communauté internationale s’efforce de raviver le processus de paix en Macédoine où les négociations entre partis macédoniens et albanais, qui campent sur des positions diamétralement opposées, sont dans l’impasse. Ces efforts ont été endeuillés vendredi par l’annonce de la mort de trois membres de la mission de l’Union européenne (UE) en Macédoine, apparemment...