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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Une charge policière extrêmement violente

Les manifestations antimondialisation ont tourné à la tragédie à Gênes, avec la mort d’un jeune manifestant tué, selon des témoignages, d’une balle dans la tête. Le ministère de l’Intérieur à Rome a confirmé qu’un manifestant avait été tué, tandis qu’un carabinier et une autre manifestante ont été grièvement blessés au cours de la journée qui s’est par ailleurs soldée par une centaine de blessés, légèrement atteints pour la plupart, selon les services de secours à Gênes. Le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, a trouvé la mort lors d’une charge policière décrite par les témoins comme «extrêmement violente», pour éloigner les manifestants de la «zone rouge», le centre historique de la ville, où se réunissaient les chefs d’État et de gouvernement du G 8. Cet assaut policier a laissé derrière lui un chaos indescriptible et de nombreux blessés, aux alentours de la via Caffa, où le corps de la victime est longtemps resté gisant au sol, seulement recouvert d’un drap, a rapporté un journaliste, arrivé sur les lieux peu après le drame. La victime serait de nationalité espagnole, selon la télévision publique RAI, mais cette information n’a pas été officiellement confirmée. Il s’agit du premier mort depuis le début des grandes contestations antimondialisation, fin 1999 à Seattle, lors d’une réunion de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). «Assassins, assassins», scandaient les manifestants en jetant des pierres sur les forces de l’ordre, dépêchées sur les lieux de cette tragédie. Des débris de lunettes et même des cheveux jonchaient le sol, tandis que, sur les trottoirs on pouvait voir des flaques de sang. Des voitures étaient renversées dans un décor de désolation. Les forces de l’ordre, à plusieurs reprises pendant la journée, ont paru débordées par la foule. Mais elles sont parvenues à empêcher les manifestants de s’approcher des lieux du sommet, le palais ducal, transformé en forteresse assiégée et défendu à tout prix par 20 000 policiers et militaires. Près de la gare de Brignole, un car de police a été immobilisé par les manifestants qui jetaient des pierres. Il a été saccagé et brûlé. En plusieurs endroits, la ville était recouverte de fumée noire provenant des incendies allumés par les manifestants ou les casseurs, tandis que l’odeur des gaz lacrymogènes tirés par la police était perceptible. Les incidents les plus graves ont éclaté après l’arrivée dans le centre de Gênes de la manifestation organisée par le mouvement radical italien des Tute Bianche (Tuniques blanches). Ils avaient prévenu qu’ils entendaient forcer le périmètre interdit pour perturber la tenue du sommet du G8 et souligner l’«illégitimité», selon eux, de ce type de réunions internationales. Tout autour, ce n’était que dévastation. Scooters et voitures renversés ou calcinés, enseignes détruites, poteaux de signalisation arrachés pour être aussitôt projetés vers les policiers, régulièrement insultés. Au stade Carlini, camp de base des Tuniques blanches dans l’est de la ville, l’émotion mais aussi la colère gagnaient vendredi soir les manifestants qui avaient reflué après la charge policière. Certains étaient en pleurs. Au total, les forces de l’ordre ont procédé à une soixantaine d’arrestations au cours de la journée.
Les manifestations antimondialisation ont tourné à la tragédie à Gênes, avec la mort d’un jeune manifestant tué, selon des témoignages, d’une balle dans la tête. Le ministère de l’Intérieur à Rome a confirmé qu’un manifestant avait été tué, tandis qu’un carabinier et une autre manifestante ont été grièvement blessés au cours de la journée qui s’est par...