Compte courant -

Des quittances qui dansent. Comme l’anse du panier. Aux doigts d’une bonne. Qui vole sa patronne. Dans cette histoire, qui arnaque qui ? Le syndicat et sa liste Schindler : un renvoi d’ascenseur aux S.R. Un service rendu aux services. Dixit à la télé un ministre didactique. Qui accrédite volontiers la thèse d’un complot politique. Dirigé contre M. Berry. Par ses bons amis du gâteau partagé. Aberrant, en cette trêve estivale imposée par le suprême arbitre syrien. Comme un devoir de vacance (du pouvoir). En tout cas, il faut savoir. Se mettre au courant. La nomenclature du syndicat se révèle tronquée, truffée d’erreurs (judiciaires), trouée d’omissions volontaires. Un simple brûlot d’intox. Même pas une bombe (de flytox). Pétard trop mouillé pour éclairer notre lanterne. Sans lanterner, revenons au gros dossier des 1 000 milliards de LL. Un déficit accumulé dont l’origine, largement politique, remonte à des lustres. Lumineux, accrochés au plafond d’une mémoire collective qui se tait. Mais n’en pense pas moins. Le scandale d’aujourd’hui n’est que subsidiaire. Il faut se tourner vers hier. Et se rappeler ce vieux sticker de l’EDL, amusant, mais dérisoire : «Bala taalik». Qui signifie à la fois «sans commentaire» et «pas de branchement» illicite. Sous mille prétextes, dont la guerre, des plaques tectoniques considérables, au Sud, dans la Békaa, dans les camps, dans les garnisons temporaires et légales, ont pillé, pillent toujours, le Trésor, çà et là. Squattérisent, s’indemnisent, s’électrisent, en veux-tu en voilà. Impayable, l’arroseur arrosé, notre glorieux État de fait, se rabat en somme sur les proscrits, les écrabouillés que nous sommes. Les laissés-pour-compte du règlement de comptes irano-syro-américano-israélien. Pour les pressurer à mort. Et compenser un peu de la main gauche, vers l’Est tournée, ce que sa droite se laisse arracher. Pour compléter la liste, qu’on nous parle donc un peu (plus et mieux) des surpayeurs. Ces vrais arnaqués du conte perdu. Les déshérités ne sont pas ceux que l’on croit. Et c’est en silence qu’on leur intime gentiment. De porter leur croix.