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Actualités - CHRONOLOGIES

UNIVERSITÉS - Première promotion de diplômés du MBA International Paris - S’adapter au marché, souhait de nombreux cadres

Trente-neuf étudiants libanais constituent la première promotion du MBA International Paris au terme de dix-huit mois de formation aux techniques nouvelles du management. Trente-neuf cadres, issus de différents secteurs et détenteurs d’un bac plus quatre, ont expérimenté cette formation avec succès, développée par la faculté de gestion et de management de l’Université Saint-Joseph, en partenariat avec les deux universités françaises Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris Dauphine, et en coordination avec la FNEGE en France (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises). Fraîchement rentrés de Paris où ils avaient été invités à recevoir leurs diplômes, portant le sceau des deux universités françaises et de l’USJ, six diplômés de cette première promotion, employés de banque, ingénieurs, juristes et commerçants nous ont fait part de leur expérience, des difficultés qu’ils ont rencontrées au cours de ces dix-huit mois, mais aussi de leurs attentes professionnelles. Rima Sleiman, major de promotion, est employée de banque depuis six ans à Tripoli. Si le programme théorique ne lui a pas apporté beaucoup de nouvelles notions, vu sa formation de gestionnaire, elle avoue avoir grandement bénéficié des séminaires de travaux pratiques, dynamiques et interactifs. Séminaires qu’elle a eu l’occasion de concrétiser dans son projet de fin d’études, portant sur le marketing sur Internet. La réalisation de ce projet a nécessité trois mois de travail et a permis à la jeune femme d’approfondir son sujet, d’en connaître les forces et les faiblesses, mais aussi de proposer les modifications qu’elle juge nécessaires, à partir d’enquêtes au niveau des entreprises déjà implantées sur le marché. «Actuellement, je pense me concentrer sur ma carrière pour évoluer», déclare Rima, dont la situation professionnelle s’est déjà améliorée grâce à sa nouvelle formation. Appliquer les connaissances dans son métier Philippe el-Khazen est ingénieur civil et travaille depuis huit ans déjà. La formation obtenue lui a permis d’apprendre à gérer sa comptabilité et de comprendre le management. «J’étais très brouillon dans la gestion de mon métier, avant d’entamer le MBA», dit-il. Certes, il avoue avoir mis du temps à comprendre la comptabilité, matière qu’il considérait comme étant du chinois, selon ses propos. «J’ai travaillé dur, reprend-il, encouragé par les étudiants qui avaient une formation de gestionnaires. Aujourd’hui, je peux considérer que je suis à l’aise». Et malgré quelques problèmes d’adaptation aux horaires des cours et séminaires, qui ont généralement lieu en fin de semaine, Philippe a tenu bon. Il envisage actuellement d’appliquer ses nouvelles connaissances dans son métier et, peut-être, un jour, d’entamer d’autres études. Malgré sa formation de juriste, Nathalie Fadel évolue dans le monde du management, travaillant dans l’entreprise familiale. «Cette année d’études a été d’un grand intérêt, car elle m’a permis d’acquérir une formation de base dans un domaine où j’ai longtemps travaillé par intuition, avoue-t-elle. Je reconnais que la période d’adaptation a été difficile, car au début je n’y comprenais rien. Mais il m’a fallu faire un effort supérieur aux autres et ne rater aucun cours, pour compenser le fait que je venais d’un domaine différent». La jeune femme affirme posséder désormais le jargon de la profession, au terme de sa formation, et se sentir capable de prendre des décisions techniques et pratiques, car elle a acquis une base solide et des certitudes. Combinant sa formation de juriste et sa carrière dans le marketing, Nathalie a choisi le secteur du luxe et de la contrefaçon comme sujet de projet de fin d’études. Employé dans une entreprise commerciale, l’ingénieur Nabil Safa a quitté son emploi pour ouvrir sa propre entreprise d’ingénierie, spécialisée dans l’automatisme dans les usines, il y a tout juste un an, alors qu’il suivait encore les cours du MBA. Outre son désir de découvrir le milieu des finances et de la gestion, le jeune homme reconnaît qu’il a maintenant une meilleure confiance en lui-même, car il se sent capable d’aborder avec ses clients des sujets ayant trait à la gestion et aux affaires. «Non seulement je ne suis plus ignorant dans le domaine, mais j’ai appris comment me comporter face à un client, et même quelle tenue vestimentaire adopter». Pour son projet de fin d’études, Nabil a travaillé sur le lancement de ses propres produits, son entreprise étant encore au stade du démarrage. «Cela m’a aidé à choisir la direction à prendre», souligne-t-il. Un programme qui rend à la fois audacieux et rationnel C’est sa fascination pour la gestion qui a poussé Yasser Hteit à entreprendre un MBA à l’USJ, une formation dont il a apprécié l’approche pédagogique, de même que l’interaction entre les enseignants français et libanais et les étudiants. Menant de pair deux métiers, ceux d’ingénieur économique et de commerçant, Yasser a bénéficié de sa nouvelle formation au double niveau, professionnel et culturel. «Chaque métier nécessite des connaissances en gestion sans lesquelles le travail ne peut être bien fait. De plus, j’ai eu la possibilité de me familiariser avec le monde des entreprises, avec la gestion, la finance et les ressources humaines», remarque-t-il. Et d’ajouter que depuis sa formation, il a opéré un changement radical dans sa façon de penser et de travailler, car le programme l’a rendu à la fois plus audacieux et plus rationnel. Au bout de douze années d’expérience dans l’immobilier et la construction, Talal Hamdé a réalisé que son métier, tel qu’il est exercé au Liban, était un secteur qui ne lui convenait pas. Désireux de changer de carrière et de s’orienter vers la gestion et le management, cet ingénieur civil avoue avoir ressenti le besoin de suivre une formation en gestion, d’autant plus qu’il est partenaire dans un projet de plantation au Liban-Nord et membre du comité de direction d’un hôpital à Tripoli. Marié et père de trois enfants, Talal reconnaît avoir rencontré quelques difficultés d’adaptation au programme, en raison du chevauchement entre les heures de cours et ses obligations familiales. «C’était difficile de jongler avec les horaires, explique-t-il, mais cela valait la peine vu le résultat obtenu, d’autant plus que mon épouse m’a constamment soutenu». Et d’ajouter qu’il a appris à devenir rationnel, alors qu’il comptait auparavant sur son sixième sens. L’enthousiasme de ces étudiants n’est pas feint. Il s’agit d’un sentiment qui découle en grande partie de l’encadrement exceptionnel dont ils déclarent, à l’unanimité, avoir bénéficié de la part du doyen de la faculté de gestion et de management de l’USJ, M. Georges Aoun, et de M. Tony Gebeily, coordinateur du programme du MBA International Paris. De plus, trois d’entre eux ont été sollicités par des entreprises internationales, sans parler des promotions obtenues par les autres.
Trente-neuf étudiants libanais constituent la première promotion du MBA International Paris au terme de dix-huit mois de formation aux techniques nouvelles du management. Trente-neuf cadres, issus de différents secteurs et détenteurs d’un bac plus quatre, ont expérimenté cette formation avec succès, développée par la faculté de gestion et de management de l’Université...