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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Partis - Le MRD favorable à des réformes politiques, économiques et sociales - N. Lahoud : « Libanité et arabité ne sont pas contradictoires »

Élu dimanche président du Mouvement du renouveau démocratique (MRD), à l’issue d’une réunion constituante regroupant des députés, d’anciens ministres, d’anciens parlementaires, des professeurs d’université et d’anciens syndicalistes, chrétiens et musulmans d’horizons politiques différents, M. Nassib Lahoud a présenté hier à la presse le programme de sa formation. «La création du Mouvement du renouveau démocratique nous tenait à cœur depuis longtemps», a affirmé à L’Orient-Le Jour M. Lahoud, qui présente son mouvement comme étant «centriste, non doctrinaire, démocratique et non confessionnel», un mouvement qui doit redonner aux Libanais le goût de l’action politique et la conviction que leur action «fait une différence» dans la vie politique. Un mouvement qui propose aux Libanais «un nouveau contrat politique» où les mots «liberté», «unité» et «pluralisme» occuperaient une place de choix, et où, par exemple, le pluralisme serait épuré de «ses déformations confessionnelles». La plate-forme du MRD prône notamment l’abolition du confessionnalisme politique, qui prévoit une répartition des plus hautes fonctions de l’État entre chrétiens et musulmans. L’assemblée constituante du MRD est un chef-d’œuvre d’équilibre aussi bien régionaliste que confessionnel, et regroupe des hommes d’affaires et des syndicalistes, des politiciens et des professeurs d’université ; elle fait place aussi bien aux femmes qu’aux jeunes. Toutes les sensibilités géographiques y sont représentées. Des deux femmes qui y figurent, l’une est musulmane, l’autre chrétienne. Sur les 15 membres de son comité exécutif, 9 sont chrétiens et 6 musulmans. Son vice-président, Bassem el-Jisr, est musulman. Réflexion sur l’économie «Nous considérons le lancement d’un nouveau mouvement démocratique plus que nécessaire pour que le Liban puisse faire face à ses problèmes», a indiqué M. Lahoud. Centriste en politique, la nouvelle formation se veut également de l’être sur le plan économique, et défend le concept d’«économie sociale de marché», soit un «libéralisme moderne» où l’État, contrairement à ce que dicte la doctrine néolibérale, «organise, légifère et exerce un contrôle social» et où les autorités locales et pouvoirs municipaux jouent un rôle de premier plan, notamment dans la sauvegarde de l’environnement. L’un des problèmes les plus immédiats auxquels il va s’atteler est une réflexion sur la crise économique et l’endettement du pays qui déboucherait sur les propositions concrètes de réforme. Le MRD préconise l’introduction de réformes politiques, économiques et sociales, afin de résoudre les problèmes d’un pays qui ploie sous une dette de plus de 25 milliards de dollars. «La formation se situe également dans le camp de ceux qui sont extrêmement attachés à l’indépendane et à la souveraineté du pays», souligne le député du Metn. De fait, la plate-forme politique du MRD appelle à un rééquilibrage des relations entre le Liban et la Syrie, à une rectification des relations libano-syriennes, militaires, sécuritaires et économiques, «dans l’intérêt des deux pays». Le MRD se considère tout aussi engagé à ce que le Liban «joue un rôle moteur dans un projet de modernité arabe» ajoute M. Lahoud. «Ce que nous essayons de dire, précise-t-il, c’est que la libanité du Liban n’est pas en contradiction avec son arabité».
Élu dimanche président du Mouvement du renouveau démocratique (MRD), à l’issue d’une réunion constituante regroupant des députés, d’anciens ministres, d’anciens parlementaires, des professeurs d’université et d’anciens syndicalistes, chrétiens et musulmans d’horizons politiques différents, M. Nassib Lahoud a présenté hier à la presse le programme de sa...