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Actualités - CHRONOLOGIES

Un parachutiste et un poète peuvent-ils faire la paix?

Les éditorialistes, les astrologues et les experts ont analysé tous les aspects du sommet indo-pakistanais de ce week-end en Inde mais une question leur a échappé : quelle tenue le général-président pakistanais Pervez Musharraf arborera-t-il quand il descendra de l’avion samedi à New Delhi? L’armée de journalistes et de photographes qui couvriront son arrivée sur la base aérienne Palam ne devrait pourtant pas manquer de passer au crible la tenue vestimentaire du général Musharraf. Celui-ci, en effet, rassemble sur sa personne l’essentiel des pouvoirs civils et militaires au Pakistan et change de tenue au gré des évènements, des réceptions et des visites. Le général-président préfère jouer son rôle d’homme d’État dans un costume deux pièces. Pour ses voyages à l’étranger aussi, où son coup d’État militaire du 12 octobre 1999 a été condamné, il laisse généralement dans ses armoires les tenues militaires et les médailles. Quand il reçoit à sa résidence officielle – «Army house no1» – un petit palais situé au quartier-général de l’armée à Rawalpindi (10km à l’est d’Islamabad) il apparaît dans l’une des innombrables tenues officielles chamarrées des officiers supérieurs pakistanais. S’adresse-t-il à la nation par télévision interposée? Il le fera alors vêtu d’une tenue de combat du meilleur effet guerrier. Mais pour son arrivée en terre «ennemie» samedi, il pourrait adopter un compromis et porter un «sherwani» (la longue et élégante jaquette noire sévèrement boutonnée et au col droit) qui est devenue une sorte de tenue de cérémonie officielle pour les hommes pakistanais. Difficile de choisir la tenue adéquate pour les discussions cruciales entre l’ancien parachutiste des commandos pakistanais et le poète, mais néanmoins Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee. Musharraf a récolté une moisson de médailles pour sa bravoure pendant la guerre indo-pakistanaise de 1965 pour le Cachemire, un «paradis» himalayen divisé entre l’Inde et le Pakistan qui s’en disputent toujours la souveraineté qui devrait être largement au menu des discussions. Vajpayee – bardé de diplômes, ancien journaliste et poète à ses heures – mérite aussi des médailles pour la bravoure qu’il a montrée pendant les 50 ans sur le champ de bataille politique indien passé à contenir la fougue extrémiste de ses amis nationalistes hindous tout en prononçant des discours d’anthologie pendant ses longues années d’opposition au Parti du congrès. Les deux hommes pourraient bien n’avoir en fait qu’un seul point commun : celui de vouloir laisser leurs noms dans l’Histoire.
Les éditorialistes, les astrologues et les experts ont analysé tous les aspects du sommet indo-pakistanais de ce week-end en Inde mais une question leur a échappé : quelle tenue le général-président pakistanais Pervez Musharraf arborera-t-il quand il descendra de l’avion samedi à New Delhi? L’armée de journalistes et de photographes qui couvriront son arrivée sur la base...