Les cinq villes candidates

Pékin : héritage unique au sport Population : 12 millions d’habitants. Le comité de candidature de Pékin s’est prévalu d’un soutien de 95 % de l’opinion publique, le CIO fait état d’un soutien de 96 % de la population à Pékin ainsi que dans d’autres agglomérations urbaines. Sites : 37 sites seront utilisés, 22 doivent être construits avant la fin 2006. L’organisation sportive et la conception des Jeux sont centrées sur l’Olympic Green, un vaste parc situé au nord de la ville. Ce site comprendra le village olympique et des installations pour 15 sports dont le stade olympique. Environ 56 % des athlètes concourront sur 14 sites de l’Olympic Green. Les épreuves de voile se dérouleront à Qingdao, situé sur la côte orientale (à 700 km de Pékin). Village olympique : il sera construit à compter de 2005 sur un terrain de 80 hectares situé au cœur de l’Olympic Green. Les athlètes seront hébergés dans des bâtiments de 4-5 étages. Capacité totale de 17 600 lits (50 % en chambres individuelles). Principales remarques de la commission d’évaluation du CIO : la bonne organisation générale des sports, associée à un soutien total du gouvernement chinois, fait de Pékin une candidature de grande qualité. La reconnaissance par les autorités chinoises de «l’important problème de pollution atmosphérique» et leur «engagement à améliorer cette situation ainsi que la vaste politique en matière de protection de l’environnement» laisse à penser au CIO que «des Jeux à Pékin» laisseraient un héritage unique à la Chine et au sport. Paris : soutien solide Population : 2 millions d’habitants (11 millions avec l’agglomération). 79 % de la population francilienne est favorable à la candidature selon le comité de candidature, 66 % à Paris et 65 % dans le reste de la France selon un sondage du CIO. Sites : 39 sites, 17 à construire, dont un vélodrome, un centre aquatique et une salle omnisports. Pour 56 % des athlètes, les sites seront situés à 5 minutes du village olympique. Village olympique : construit dans une zone urbaine de 50 hectares au nord-est de Paris. À proximité de sites accueillant 13 sports et notamment du stade olympique (le Stade de France). 5 100 lits en chambre individuelle et 12 200 lits en chambre double, soit un total de 17 300 lits. Principales remarques de la commission d’évaluation du CIO : solide soutien du gouvernement. L’utilisation d’installations situées dans le centre d’une des villes les plus connues du monde présente une option attrayante pour le Mouvement olympique. L’implantation du village olympique qui causait quelque inquiétude au CIO a été revue et corrigée. Toronto : candidature attrayante Population : 2 millions d’habitants (5 millions avec l’agglomération dite Région du Grand Toronto). 90 % de l’opinion publique du Canada est favorable à la candidature selon le comité de candidature, 71 % de la population de Toronto et 67 % des Canadiens selon un sondage du CIO. Sites : 35 sites seront utilisés. 26 existent déjà, 9 sont à construire. 85 % des athlètes utiliseront les 17 sites placés sur le secteur riverain de Toronto. Construction d’un stade olympique de 80 000 places. Village olympique : un seul village olympique construit sur un terrain de 30 hectares appartenant à l’État, situé sur un secteur riverain de Toronto, proche du stade olympique et d’un certain nombre de sites. Conçu sur la base d’une combinaison de studios ou de maisons contiguës de 6 étages. Le Village comptera 16 960 lits situés à proximité de 25 sites, à côté d’une plage et d’un parc de détente. Principales remarques de la commission d’évaluation du CIO : solide soutien à tous les niveaux du gouvernement et participation importante du secteur privé pour la construction de nombreux sites. La compacité de l’organisation générale des sports, qui repose sur un site unique jouxtant le centre-ville, offrant notamment de bonnes conditions de transport, rend la candidature attrayante. La principale difficulté réside en l’alliance entre le secteur privé et le gouvernement pour réaliser à temps la construction des sites et du village olympique. Osaka : risques d’encombrement du trafic Population : 2,6 millions d’habitants (11 millions avec son agglomération). 76 % de la population est favorable à la candidature selon le comité de candidature, 52 % selon un sondage commandé par le CIO. Sites : dispersion des sites dans la ville et aux alentours avec un projet d’envergure, la réalisation de trois îles artificielles dans la baie d’Osaka (Maishima, Yumeshima et Sakashima) où se trouveront les sites de 13 sports, ainsi que le stade et le village olympique. Village olympique : sur l’île centrale gagnée sur la mer, situé près du stade olympique. 12 100 chambres individuelles et 2 600 doubles pour un total de 17 300 lits. Principales remarques de la Commission d’évaluation du CIO : risque d’encombrement du trafic. Les répercussions financières pour la ville liées à l’ampleur du projet d’infrastructure compliquent l’organisation des Jeux et suscitent des inquiétudes. Istanbul : délais difficiles à respecter Population : 11 millions d’habitants. 88 % de la population turque et 89 % de Stambouliotes sont favorables à la candidature d’Istanbul, selon le comité de candidature. Un sondage du CIO fait ressortir un soutien de 86 % en Turquie et à Istanbul. Sites : 11 sites existent déjà, 8 demandent une rénovation et 12 restent à construire. La pièce maîtresse du plan d’environnement est la réhabilitation des 584 hectares du Parc olympique (17 sports) et le complexe sud (5 sports), tous deux situés en dehors du centre-ville. 19 sports auront lieu dans un rayon de 3 km du village olympique mais certains, comme les sports équestres, se dérouleront à 75 km du Village. Village olympique : il sera construit sur le site d’Halkali, situé à 3 km du Parc olympique, au sud de l’autoroute transeuropéenne. Le Village comprendra 2 150 chambres individuelles et 7 740 chambres doubles pour l’hébergement de 17 630 personnes. Principales remarques de la commission d’évaluation du CIO : même si la candidature repose sur la loi olympique turque, unique en son genre, par laquelle l’État assume la responsabilité du financement, la Commission «pense que des incertitudes subsistent quant à la situation générale et aux prévisions en matière de financement des Jeux». Délais et coûts concernant les infrastructures pour les transports difficiles à respecter. Planification complexe pour l’organisation des Jeux.