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Actualités - CHRONOLOGIES

Turquie - Ecevit tente de restaurer la confiance en s’engageant pour des réformes

Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a assuré hier que son gouvernement de coalition était déterminé à aller de l’avant avec les réformes préconisées par le Fonds monétaire international (FMI), tentant de regagner la confiance des marchés. «Le gouvernement travaille en harmonie, et avec le programme économique qu’il a adopté, il honore à temps et sans faille tous les engagements qu’il a pris au plan international», a-t-il affirmé devant la presse. Il a déploré que «certains milieux à l’intérieur et à l’extérieur du pays évoquent avec insistance une crise de confiance à l’égard du gouvernement» afin, selon lui, «d’en tirer profit». «Le gouvernement a toujours soutenu et continue de soutenir le programme économique en dépit de tous les obstacles qui nuisent à notre pays», a-t-il dit. Il s’est déclaré préoccupé de la hausse des taux d’intérêt qui restaient jeudi très élevés, de l’ordre de 100 %. «La hausse des taux d’intérêt est l’un de nos plus importants problèmes», a-t-il dit. Mais il a assuré que la Turquie pourrait rembourser ses dettes. «La Turquie est fidèle à ses dettes, elle a même remboursé celles de l’empire ottoman après l’éclatement de l’empire ottoman», a-t-il ajouté. La Turquie a été frappée fin février par une grave crise financière qui a vu une dévaluation de la livre turque de près de 50 % face au dollar et l’a poussée à conclure en mai un nouveau programme d’austérité avec le FMI. La bourse d’Istanbul a chuté de 7,8 % mercredi, liée, selon les analystes à la persistance du manque de confiance dans la détermination du gouvernement à mettre en œuvre un programme de réformes conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), et à la situation en Argentine. Hier, l’indice a terminé à la hausse de 4,5 %. Le FMI et la Banque mondiale doivent tenir deux réunions importantes qui devraient aboutir à l’octroi à la Turquie de nouvelles tranches de crédit d’un montant de 3,2 milliards de dollars qui avaient été annulées la semaine dernière, Ankara n’ayant pas assez progressé dans ses réformes. Entre-temps, les autorités turques ont modifié la composition de la direction de Turk Telekom, l’opérateur public en voie de privatisation, pour satisfaire le FMI qui réclamait une direction constituée de professionnels, libérée de toute influence politique. Cette affaire a fait l’objet d’âpres débats entre le ministre de l’Économie Kemal Dervis qui plaide pour la mise en œuvre stricte du programme et le Parti de l’action nationaliste (MHP, ultranationaliste), partenaire de la coalition tripartite, qui a ouvertement accusé le FMI de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Turquie.
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a assuré hier que son gouvernement de coalition était déterminé à aller de l’avant avec les réformes préconisées par le Fonds monétaire international (FMI), tentant de regagner la confiance des marchés. «Le gouvernement travaille en harmonie, et avec le programme économique qu’il a adopté, il honore à temps et sans faille tous...