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Actualités - CHRONOLOGIES

FESTIVAL DE BEITEDDINE - Ouverture avec les deux concerts d’Elton John - Le roi s’amuse... tout simplement

4 787 sièges : c’est la capacité maximum de la grande cour du palais de Beiteddine. Même avec une soirée supplémentaire, les organisateurs ont eu du mal à maîtriser l’empressement de la foule à acheter les billets des deux concerts de Sir Elton John, adoubé de cette très haute distinction en 1998 par la reine d’Angleterre. C’est donc devant un espace comble que le roi de la pop a fait son entrée samedi dernier, à 21h15. Lunettes carrées à verres bleutés, cheveux blond vénitien, brillant à l’oreille gauche, il a salué la foule qui a littéralement hurlé en le voyant débarquer sur scène dans un de ses costumes dont lui seul a le secret : à motifs bleu turquoise et vert pomme entrelacés avec de minuscules disques lamés. Même le dernier rang le voyait briller. À 54 ans, Elton John se jette toujours sur son piano. Il ne l’a quitté que deux heures et trente minutes plus tard, vers 23h45 : une vraie bête de scène, avec le sourire aux lèvres. Une scène qu’il a occupée seul, si ce n’est avec quelques arrangements sonores, de voix et d’instruments. Dès les premières notes de Song For Guy, le public lui était acquis. De Crocodile Rock à Sacrifice en passant par Rocket Man, Sorry Seems To Be the Hardest Word ou encore Tonight, il a aligné ses «hits». Entre chaque morceau, Elton John a pris le temps de présenter ses chansons à ses admirateurs. Il confiera d’ailleurs que «Nikita» est une des compositions préférées et que This Train Don’t Stop Anymore fait partie de l’album qui sortira en septembre prochain et que le public de Beiteddine est le tout premier à entendre. Éclipse Cinquante-quatre ans, trente-deux ans de carrière, des millions de disques vendus, des fans de tous les âges, plus de trente «hits» internationaux : mais qu’est-ce qui fait encore chanter Sir Elton, avec le même plaisir et la même affection pour ceux qui viennent l’applaudir ? La réponse est peut-être tout simplement cachée quelque part dans l’atmosphère particulière de ses concerts-marathons dont il est coutumier depuis ses débuts et qui était clairement présente à Beiteddine. Peut-être aussi dans les variations délirantes qu’il est capable de donner de ses compositions les plus connues : le public du Festival n’oubliera pas les versions jazzy-pop de Honky Cat et de Take Me To The Pilot, ni le rappel pour lequel le roi de la pop, pourtant déjà fatigué, interprète en survêtement bleu marine – et après une magnifique rencontre avec ses fans venus lui serrer la main au-devant de la scène – Candle In The Wind. Un homme aussi sympathique ne pouvait raisonnablement pas mépriser le pays où il a donné deux concerts à guichets fermés en allant, comme l’a prétendu une rumeur étrange, passer la nuit de samedi à dimanche à Chypre : c’est vers l’hôtel Mir Amine qu’Elton John s’est éclipsé vers minuit, après la soirée d’ouverture, délaissant le cocktail organisé en son honneur, après avoir chanté 28 de ses plus grands titres tout seul au piano, comme un grand qu’il est. Pourquoi le roi de la pop est toujours là ? Mais parce que cet homme merveilleux s’amuse encore, tout simplement.
4 787 sièges : c’est la capacité maximum de la grande cour du palais de Beiteddine. Même avec une soirée supplémentaire, les organisateurs ont eu du mal à maîtriser l’empressement de la foule à acheter les billets des deux concerts de Sir Elton John, adoubé de cette très haute distinction en 1998 par la reine d’Angleterre. C’est donc devant un espace comble que le roi...