Drame social - Enceinte de son père, elle décide de vendre son nouveau-né

Un parâtre qui viole sa fille, un médecin véreux et une malheureuse gamine de 14 ans qui se retrouve enceinte et tente de vendre son nouveau-né, une fillette : tels sont les trois éléments d’un drame social qui vient de se dérouler au Liban-Sud et dont notre choniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, relate les détails. Mahmoud Ahmed Chamié (53 ans) avait pris l’habitude d’abuser sexuellement de sa propre fille Rana qui n’avait que 13 ans à l’époque, la menaçant de la tuer si elle osait dévoiler son secret. Quelques mois plus tard, alertée par la rondeur qu’avaient prises les formes de Rana, sa mère, Fadilé, s’est empressée de l’emmener chez le médecin pour s’entendre dire que sa fille était enceinte. Pressée de questions, la pauvre fille a décidé de recourir au mensonge en affirmant qu’elle avait été violée par un ouvrier syrien. Aux premiers signes précurseurs de l’accouchement, Fadilé a pris sa fille à la clinique du Dr Ihsan Akef Osseyrane où cette dernière devait mettre au monde une fillette. Alors que le père incestueux prenait la fuite, la fillette était l’objet d’un curieux marchandage entre trois femmes venues à l’hôpital pour «acquérir» le nouveau-né pour des sommes variant entre huit et dix mille dollars américains. L’affaire devait être conclue au bénéfice d’une certaine Louisa Romanos résidant à Jdeidé (Metn). Au moment de la livraison, on devait toutefois s’apercevoir que la fillette avait disparu, escamotée par le médecin sans doute dans le dessein de la vendre à plus offrant. La cour criminelle du Liban-Sud, présidée par le juge Saïd Mirza, a condamné le parâtre à 15 ans de travaux forcés assortis de privation de ses droits civils. Quant au médecin véreux, il a été condamné à 18 mois de réclusion criminelle et à une amende de dix millions de livres libanaises. Entre-temps, la fillette n’a toujours pas été retrouvée.