De la terre à la lune à pied

Un Allemand de 30 ans, Bert Simon, de passage en Floride (sud-est des États-Unis) le week-end prochain, espère atteindre son but en 2036 : parcourir à pied 360 000 kilomètres, soit la distance qui sépare la terre de la lune. Battre un record ? Entrer dans le «Guinness» ? Rien de cela n’intéresse Bert Simon, originaire de Stuttgart, qui a pris en 1994 un aller simple pour Bombay, en Inde, où a commencé son périple. Depuis, il affirme avoir parcouru 53 000 kilomètres et traversé 42 pays. Il prévoit d’arriver à la fin de la semaine en Floride. Le «moonwalker» (marcheur de la lune) désire attirer l’attention sur le sort des enfants déshérités dans le monde, car il pense que «le véritable héroïsme réside dans la protection de la vie». «Bert marche jusqu’à la lune ; mais son cœur est sur terre», telle est l’explication qui figure sur son site Internet (www.walktothemoon.tv). Tout a commencé après une expérience traumatisante, en 1990, aux Philippines, alors que Bert Simon travaillait dans un YMCA (Young Men’s Christian Association) comme volontaire. Bert Simon ne put éviter la mort d’un enfant de sept ans, «sur un tas d’ordures, entouré de rats, fiévreux et sans médicaments, alors que dans nos pays il aurait été soigné facilement», écrit The Miami Herald. Il décida donc de devenir un marcheur «jusqu’à la lune», afin de «montrer qu’aucune distance sur cette planète n’est trop lointaine pour aider les autres». Bert Simon, qui pesait 117 kilos, dut néanmoins se préparer physiquement et perdit 45 kilos en quatre ans à l’armée. Pour relever son défi, il lui reste trente-cinq ans de marche et quelque 300 000 kilomètres à parcourir.