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Actualités - CHRONOLOGIES

Turquie - Des organisations réclament que la lumière soit faite sur l’assaut contre les prisons

Des organisations turques de défense des droits de l’homme ont réclamé mercredi que la lumière soit faite sur un assaut controversé contre vingt prisons en décembre pour briser un mouvement de grèves de la faim après la publication d’un rapport officiel battant en brèche la version officielle. «Il faut d’urgence annoncer les vérités à l’opinion publique et lancer des poursuites contre les responsables», indique une déclaration commune de l’Association des droits de l’homme, la Fondation des droits de l’homme, l’Union des médecins et l’Association des juristes contemporains. Ces organisations appellent le ministre de la Justice Hikmet Sami Turk à ordonner «immdiatement» une enquête et «s’il ne peut pas le faire, de démissionner». L’assaut a été lancé le 19 décembre pour mettre fin au mouvement de détenus d’extrême gauche, se soldant par 32 morts dont 2 gendarmes. Dix-neuf détenus étaient décédés après s’être immolés par le feu, avaient alors affirmé les autorités, 10 autres sont morts dans les affrontements avec les forces de sécurité et un détenu de blessures à la nature non précisée. Mais selon un rapport, cité par la presse, six détenues auraient été tuées à la prison Bayrampasa d’Istanbul par un usage excessif de gaz lacrymogène et innervants. Les autorités avaient à l’époque affirmé que 12 détenus avaient trouvé la mort dans cet établissement dont 5 femmes qui s’étaient immolées par le feu et une sixième morte asphyxiée par la fumée. Le rapport indique qu’il n’y a pas eu de coup de feu tiré contre la police depuis la prison, comme l’affirmaient les autorités pour justifier l’assaut musclé, mais que les tirs sont provenus de l’extérieur. Les autorités turques ont annoncé qu’il était interdit de publier des rapports sur l’intervention, invoquant le secret de l’instruction. Les détenus avaient entamé le mouvement pour protester contre l’entrée en service de nouvelles prisons à cellules pour une ou trois personnes devant remplacer de vastes dortoirs où les organisations d’extrême gauche gardaient une grande liberté de mouvement. Ces prisons modernes sont entrées en service après cette opération. Mais la grève de la faim des détenus et de leurs proches, qui protestent contre l’isolement renforcé dans les nouvelles prisons, s’est poursuivie faisant à ce jour 26 victimes.
Des organisations turques de défense des droits de l’homme ont réclamé mercredi que la lumière soit faite sur un assaut controversé contre vingt prisons en décembre pour briser un mouvement de grèves de la faim après la publication d’un rapport officiel battant en brèche la version officielle. «Il faut d’urgence annoncer les vérités à l’opinion publique et lancer...