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Actualités - CHRONOLOGIES

Stupéfiants - Hariri a présidé une réunion consacrée à la reprise de la culture du haschisch - Murr : Prendre en considération - la misère des cultivateurs

La reprise de la culture du haschisch dans plusieurs régions libanaises, surtout dans la Békaa, a été à l’origine d’une réunion tenue au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre Rafic Hariri et groupant le ministre de l’Intérieur Élias Murr, le ministre de la Justice Samir Jisr, le ministre de la Défense Khalil Hraoui et le secrétaire général du Conseil des ministres Souheil Bouji. À l’issue de la réunion, M. Murr a déclaré qu’elle avait servi à l’étude du dossier «de la culture du cannabis dans les régions libanaises. Nous sommes parvenus à mettre au point une opération en trois étapes. La première étape servira à mettre au point, en coopération avec tous les services sécuritaires concernés, le mécanisme de la destruction des plantations, tout en prenant en considération la situation difficile que traversent les cultivateurs. En d’autres termes, la destruction est nécessaire car cette culture porte préjudice à la bonne réputation du Liban». Néanmoins, a-t-il poursuivi, «personne n’ignore que les pays qui avaient promis leur assistance au niveau des cultures de substitution ont failli à leurs promesses. Nous prendrons donc en considération la situation sociale et économique des cultivateurs car nous ne sommes pas disposés à affamer les gens au profit de qui que ce soit, tout comme nous ne sommes pas disposés à ternir la réputation de notre pays. Ces deux impératifs seront donc pris en considération pour parvenir à une solution». «Il est nécessaire que les médias étrangers, qui se sont dernièrement emparés de cette affaire, réalisent qu’il existe une grande différence entre le cultivateur besogneux acculé aux cultures interdites et les trafiquants de drogue. Plus de 1 600 trafiquants de drogue ont été arrêtés au cours des six derniers mois au Liban, ce qui prouve que nous sommes intransigeants face au commerce des stupéfiants. En définitive, le cultivateur n’est pas un trafiquant. Il réalise parfaitement que l’État, qui doit préserver sa bonne réputation, est contraint de mettre au point un plan rapide d’éradication, parallèlement à une stratégie sociale et économique destinée à améliorer sa situation», a conclu le ministre de l’Intérieur. Répondant ensuite aux questions de la presse, M. Murr a précisé que la réunion a uniquement servi à l’étude des mesures à prendre, ajoutant que M. Hariri chargera le ministre de l’Agriculture Ali Abdallah de mettre au point une stratégie agricole et les moyens d’assurer une culture de substitution qui serait subventionnée par l’État. «La stratégie socio-économique sera mise en application dans les prochains jours, simultanément à l’application du plan de destruction des cultures interdites», a-t-il conclu.
La reprise de la culture du haschisch dans plusieurs régions libanaises, surtout dans la Békaa, a été à l’origine d’une réunion tenue au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre Rafic Hariri et groupant le ministre de l’Intérieur Élias Murr, le ministre de la Justice Samir Jisr, le ministre de la Défense Khalil Hraoui et le secrétaire général du Conseil...