Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

ÉTATS-UNIS - « J’ai arraché la peau et la cornée de prisonniers exécutés », témoigne un médecin - Le trafic d’organes - bat son plein en Chine

Un médecin chinois exilé aux États-Unis a raconté mercredi devant une commission du Congrès américain comment il avait été contraint d’arracher la peau et la cornée de condamnés à mort exécutés en Chine, expliquant qu’il rompait son silence pour dénoncer le trafic d’organes. «Je témoigne aujourd’hui contre les trafics d’organes et de tissus ayant appartenu à des prisonniers dans le couloir de la mort avec de profonds regrets et remords», a déclaré Wang Guoqi, 38 ans. «J’ai dû, dans le cadre de mon travail, arracher la peau et la cornée des cadavres de plus de cent prisonniers exécutés», a-t-il dit. Après une exécution dans la province d’Hebei, le prisonnier n’était pas encore mort, il a été placé dans une ambulance où trois docteurs «lui ont retiré ses reins (...) Lorsqu’ils ont fini, le prisonnier respirait encore et son cœur continuait de battre (...) nous sommes restés dans l’ambulance pour retirer la peau. Nous pouvions entendre des gens dehors et, craignant qu’il s’agissait de la famille de la victime (...), nous avons abandonné notre travail en cours de route et le corps à moitié mort a été jeté dans un sac en plastique». Ce témoignage intervient après la publication d’un rapport par un célèbre dissident chinois exilé aux États-Unis, Harry Wu, révélant l’étendue du trafic d’organes en provenance de Chine, un commerce juteux pour l’Armée populaire de libération (APL), selon lui. Selon Harry Wu, certains condamnés à mort jeunes et bien portants font notamment l’objet d’examens médicaux avant leur exécution, afin de vérifier la compatibilité potentielle de leurs organes avec les patients qui les recevront. Les condamnés sont généralement tués d’une balle dans la tête afin de préserver des organes tels que les poumons, le cœur, le foie ou les reins, affirme M. Wu. M. Wang a pour sa part déclaré devant la Commission des opérations internationales et des droits de l’homme de la Chambre des représentants qu’il faisait partie d’une équipe de médecins de l’APL affectés aux prisonniers du couloir de la mort de Tianjin (nord-est de la Chine), avant de fuir la Chine, l’an dernier. «Nous devions travailler très vite, dans le crématoire, et 10 à 20 minutes suffisaient pour arracher toute la peau d’un cadavre». «Parce que ce système nous permettait de traiter de nombreuses victimes de brûlures, notre département était devenu l’un des plus réputés et des plus rentables». Le gouvernement chinois a nié ces accusations de manière répétée et a souligné que ces pratiques sont interdites par la loi chinoise.
Un médecin chinois exilé aux États-Unis a raconté mercredi devant une commission du Congrès américain comment il avait été contraint d’arracher la peau et la cornée de condamnés à mort exécutés en Chine, expliquant qu’il rompait son silence pour dénoncer le trafic d’organes. «Je témoigne aujourd’hui contre les trafics d’organes et de tissus ayant appartenu à...