Gouvernement - Le Premier ministre assure vouloir poursuivre sa politique « jusqu’au bout » - Riposte « musclée » de Hariri à ses détracteurs

Le chef du gouvernement Rafic Hariri a assuré hier que son gouvernement était déterminé à aller jusqu’au bout dans ses réformes et qu’il ne céderait à «aucun obstacle, aucun chantage». Ripostant dans un discours très «musclé» à ses détracteurs qui s’étaient manifestés ces derniers jours tant au Parlement que dans l’affaire de la MEA, M. Hariri s’est employé à justifier son action en se fondant sur le plébiscite dont il avait fait l’objet, lui et ses partisans et alliés, aux législatives de l’été 2000. Le Premier ministre s’exprimait lors de l’ouverture d’un congrès scientifique sur le rôle de la prévention médicale dans l’économie. S’adressant à l’assistance, il s’est d’abord attardé sur la politique de l’État en matière de santé avant d’évoquer les questions de l’heure. «Je voudrais dire à cette occasion que nous sommes à la veille de prendre de nombreuses mesures. Vous pouvez certes constater qu’il existe des oppositions à certaines politiques que nous suivons», a-t-il déclaré. «Cependant, forts du soutien populaire massif en faveur des décisions que nous prenons, nous avons l’intention de continuer et d’aller jusqu’au bout, sans hésitations. Nous prendrons toutes les initiatives nécessaires pour édifier un État moderne, démocratique, fondé sur les principes de la démocratie parlementaire et de la séparation des pouvoirs», a ajouté M. Hariri. «Vous entendrez beaucoup d’inepties, mais le pays ira de l’avant vers le progrès. Le gouvernement ne compte céder devant aucun obstacle, aucun chantage, aucun moyen de pression, qu’il soit visible ou dissimulé», a-t-il dit. «La situation générale dans le pays, tout le monde la connaît. La réforme authentique déplaît à quelques-uns parce qu’elle dessert leurs intérêts. Mais crier aux loups ne servira personne», selon lui. «Vous avez tous vu sur les images qui ont défilé hier et avant-hier sur vos écrans de télévisions et lu ce que la presse en a rapporté. Notre réponse, la voici: Nous allons persévérer, calmement, patiemment, sûrement, sur la bonne voie, pour parvenir aux objectifs que vous vous êtes assignés», a poursuivi le Premier ministre. «Nous le ferons parce que vous nous avez élus pour le faire. Notre pouvoir, nous le tirons de tous ceux qui se sont rendus aux urnes le 3 septembre (2000) et y ont déposé leur bulletin de vote», a-t-il conclu.