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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Urbanisme - Le nouveau centre-ville - Patrimoine sans frontières critique des projets au Liban

L’association de défense du patrimoine culturel dans le monde, Patrimoine sans frontières (PSF), a vivement mis en cause, dans un communiqué publié hier à Paris, «des projets français qui violentent le patrimoine libanais». Pour la première fois, l’association, créée en 1992 et qui participe à un projet de sauvegarde au Liban, cite nommément des architectes et des paysagistes français, dont elle dénonce «la légèreté, l’opportunisme, l’affairisme et l’incompétence». Elle dénonce ainsi «une altération majeure du caractère» de ce qui reste du centre-ville de Beyrouth. «Le quartier édifié par l’agence Spoerri, en plein centre-ville, singe, en les dénaturant, les motifs les plus caractéristiques de l’architecture traditionnelle du Liban», affirme l’association. En outre, poursuit PSF, «l’aménagement paysager des anciens thermes romains, unique fouille archéologique accessible au public à Beyrouth, confié au paysagiste Thierry Huaut, transforme le site en un décor de carton-pâte». L’association juge «accablante» la transformation de la Maison de l’artisanat libanais, construite en 1963 par l’architecte libanais Pierre Nehmé sur la corniche maritime et dont «les travaux de réhabilitation, confiés au décorateur Jacques Garcia, empiètent sur des zones non constructibles et altère profondément la physionomie du bâtiment». Enfin, PSF souligne «la défiguration d’un remarquable exemple de patrimoine moderne», à savoir le Lycée français de la rue Adib Ishak construit dans les années 50 par Michel Écochard, «rendu méconnaissable» par les travaux conduits «sans plan d’ensemble ni cohérence par le cabinet d’ingénieur Jacques Carillon». PSF souligne que «beaucoup de Libanais se sentent déçus et trahis par ces interventions conduites par des Français dans un Liban suffisamment meurtri par les guerres et la promotion immobilière» et alors que, «selon un procédé proprement néocolonialiste, certaines opérations leur sont présentées comme exemplaires».
L’association de défense du patrimoine culturel dans le monde, Patrimoine sans frontières (PSF), a vivement mis en cause, dans un communiqué publié hier à Paris, «des projets français qui violentent le patrimoine libanais». Pour la première fois, l’association, créée en 1992 et qui participe à un projet de sauvegarde au Liban, cite nommément des architectes et des...