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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Le secrétaire d’État attendu, en principe, la semaine prochaine - Powell viendrait cette fois-ci à Beyrouth

Le secrétaire d’État américain Colin Powell a l’intention d’englober le Liban dans la tournée qu’il doit effectuer la semaine prochaine au Proche-Orient, apprend-on de source bien informée, citée par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane. Selon cette source, Washington a informé directement un haut responsable libanais de la décision prise par M. Powell de visiter Beyrouth, sauf contretemps. Rien n’a toutefois été officialisé et on ne savait pas encore hier à quel jour de la semaine prochaine le secrétaire d’État allait entamer son périple, le deuxième depuis son arrivée à la tête du département d’État. En février, il était venu une première fois dans la région, mais le Liban n’avait pas été inscrit à son itinéraire. On indique d’ailleurs de même source que l’ambassade des États-Unis à Beyrouth n’a reçu jusqu’ici aucune confirmation de la venue de M. Powell et que, d’autre part, ce dernier n’a pas encore sollicité de rendez-vous avec des dirigeants libanais. Il compte toutefois le faire incessamment, ajoute-t-on. Enfin, et toujours selon la même source, le responsable libanais mis au courant par les États-Unis n’a lui-même pas informé les autres hauts dirigeants concernés. Il semblerait que cette discrétion extrême soit justifiée par des considérations de sécurité, mises en avant par le service de sécurité diplomatique américain dès lors qu’il s’agit de la visite d’un secrétaire d’État au Liban. Toujours est-il que le prédécesseur de M. Powell, Madeleine Albright, avait, en septembre 1999, allègrement outrepassé les mesures de prudence habituelles en débarquant à l’AIB et en se déplaçant en voiture jusqu’au Grand Sérail, où elle avait été reçue par le Premier ministre de l’époque Sélim Hoss. Quoi qu’il en soit, M. Powell escompte principalement de sa tournée proche-orientale de pouvoir consolider le cessez-le-feu entre Palestiniens et Israéliens et de tenter de recoller les morceaux du processus de paix sur ce volet. Hier, à l’issue d’une rencontre à Washington avec son homologue égyptien Ahmad Maher, il a indiqué qu’il entendait assembler les «pièces concrètes» d’un processus de retour à des discussions de paix. En incluant la Syrie et le Liban dans sa tournée, le secrétaire d’État va essentiellement tenter d’agir pour empêcher que toute tension sur ce front ne mette en danger la sécurité régionale. Ainsi, il s’entretiendra avec les responsables des deux pays des risques inhérents à la situation prévalant au Liban-Sud. Selon la source citée, ce front reste en effet aux yeux des Américains le plus dangereux car susceptible de s’enflammer à n’importe quel moment. M. Powell s’efforcera de convaincre ses interlocuteurs libanais et syriens de la nécessité de consolider le calme dans cette région, tout dérapage pouvant mener à une grave escalade régionale du fait de la détermination d’Israël à riposter militairement contre des positions syriennes au Liban. Selon la même source, les menaces israéliennes dans ce sens sont toujours valables, en dépit des contacts dissuasifs entrepris par les États-Unis et l’Europe auprès de l’État hébreu. Le responsable américain s’informera en outre des dispositions de Damas et de Beyrouth pour ce qui est d’une éventuelle reprise des négociations de paix avec Israël. Enfin, indique-t-on toujours de même source, M. Powell cherchera à obtenir des renseignements sur les quatre Israéliens détenus par le Hezbollah. À ce sujet, on croit savoir que les États-Unis seraient disposés à intervenir auprès de l’État hébreu pour le convaincre de relâcher les 19 Libanais qu’il détient toujours, cela pouvant contribuer non seulement à leur échange avec les quatre prisonniers du Hezbollah, mais aussi à favoriser une détente au Sud.
Le secrétaire d’État américain Colin Powell a l’intention d’englober le Liban dans la tournée qu’il doit effectuer la semaine prochaine au Proche-Orient, apprend-on de source bien informée, citée par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane. Selon cette source, Washington a informé directement un haut responsable libanais de la décision prise par M. Powell...