Adnan Omran : Vers plus de démocratie

Au cours d’une conversation à bâtons rompus avec les journalistes, les ministres de l’Information ont fait part de leurs opinions sur certains sujets soulevés lors de la réunion. Interrogé sur l’importance d’un climat de liberté et de démocratie comme condition nécessaire pour parvenir à développer le secteur de l’information, le ministre syrien Adnan Omran a affirmé que les pays arabes «en sont de plus en plus conscients» et qu’un changement a déjà été amorcé, permettant ainsi plus de liberté et de démocratie. «La seule limite à cette liberté est le repect des constantes nationales et des valeurs sociales, a indiqué le ministre syrien. Nous n’acceptons pas par exemple que quelqu’un tienne un discours confessionnel ou qu’il puisse remettre en cause l’unité de la société». Commentant le sérieux des recommandations qui doivent être entérinées aujourd’hui par les ministres arabes, M. Ghazi Aridi a dit qu’il n’existe pas un mécanisme précis pour faire appliquer les décisions prises à la suite de cette réunion, mais que leur respect dépend de la volonté de coopération entre les partenaires arabes. «L’important, a-t-il estimé, est de passer à l’action et de ne pas se contenter d’énoncer de grands principes. Il s’agit de mettre en chantier au moins quelques-unes des idées avancées». Interrogé sur les propos du ministre jordanien, qui avait prévenu contre les risques d’échec du projet de création d’une station satellitaire, en parlant de «partage du gâteau», M. Aridi a affirmé qu’il n’est aucunement nécessaire que ce projet soit établi par les États, mais qu’il pouvait être confié au secteur privé. «Ma proposition était, d’une part, d’utiliser les langues étrangères pour parvenir à une meilleure communication avec “l’autre”, et, en second lieu, de créer une chaîne qui diffuserait en hébreu, à l’instar de ce qui est fait par le Hezbollah, qui a réussi à faire passer les messages et les images de la Résistance au sein la société israélienne».