Universités - Professeurs et étudiants des sections II de l’UL campent sur leurs positions

Corps enseignant et étudiants ne démobilisent pas pour obtenir l’annulation du projet de fusion des sections de l’Université libanaise dans le Mont-Liban. Un sit-in a été observé hier après-midi, à cette fin, à la section de Fanar de la faculté d’information. L’un des conférenciers de l’Institut des sciences sociales, M. Ibrahim Hélou, a déclaré à cette occasion douter des arguments avancés par le chef de l’État à l’appui du projet de fusion. «Ceux qui cherchent à renforcer l’intégration nationale n’octroient pas des licences à des instituts et des universités confessionnelles», a-t-il dit, soulignant que «c’est une erreur de croire que le refus de la fusion est synonyme de refus de la coexistence, ou de la fréquentation par des Libanais, de Libanais d’une autre confession». «Il s’agit d’une question financière bien pratique, liée à la proximité des bâtiments universitaires des lieux de résidence des étudiants», a précisé M. Hélou. «Par contre, a-t-il enchaîné, l’obstination de l’État n’a pas pour but de rapprocher les Libanais les uns des autres, mais de placer des étudiants en situation minoritaire, de les intimider politiquement». Le représentant des étudiants, Marwan Malhamé, a encouragé ses camarades à tenir ferme et à refuser de se présenter aux épreuves officielles, tant que le gouvernement n’aura pas fait explicitement marche arrière et renoncé à son projet de fusion.