Plainte - L’Iran rejette les accusations - d’ex-otages américains au Liban

L’Iran a rejeté hier les plaintes déposées mardi contre lui à Washington par d’ex-otages américains enlevés en 1984 au Liban, ainsi que les accusations concernant son soutien au Hezbollah. «Pour la République islamique d’Iran, ces accusations sont sans fondement, et elles sont inacceptables», a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hamid-Reza Assefi. «En principe, les tribunaux locaux n’ont aucune compétence pour traiter ce genre de plaintes», a-t-il ajouté. «Soulever ce genre de problèmes, dans le contexte actuel, a pour objectif de détourner l’opinion publique des succès que la République islamique d’Iran a obtenus dans différents domaines intérieurs et extérieurs», a poursuivi M. Assefi, en allusion notamment à l’élection présidentielle, qui a vu la victoire du président réformateur sortant Mohammad Khatami et qui a été saluée par de nombreuses capitales. Deux Américains retenus en otage au Liban dans les années 80 et la famille d’un troisième assassiné en captivité ont porté plainte auprès du tribunal fédéral de Washington contre l’Iran et la Libye, auxquels ils réclament des centaines de millions de dollars en dommages et intérêts, selon des documents de justice obtenus mercredi. Les plaintes déposées mardi accusent l’Iran d’avoir soutenu le Hezbollah qui avait enlevé les trois Américains, Benjamin Weir, pasteur presbytérien, Frank Regier, directeur de la faculté de génie à l’AUB et Peter Kilburn, documentaliste dans cette même université.