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Actualités - CHRONOLOGIES

RÉTROSPECTIVE - L’un des 25 architectes américains les plus influents de notre temps - Frank Gehry au Guggenheim Museum

Cette année, les œuvres des grands architectes contemporains qui ont marqué le XXe siècle sont à l’honneur à New York. La Japan Society vient de consacrer une grande rétrospective de l’œuvre de l’architecte du Guggenheim Museum de New York, Frank Lloyd Wright. Deux autres expositions auront lieu ce mois au Whitney Museum et au Museum of Modern Art (MOMA), célébrant l’art du grand maître Mies van der Rohe. De son côté, le Guggenheim Museum vient de démarrer la rétrospective de l’œuvre de l’architecte du musée de Bilbao, Frank O. Gehry, ayant pour titre «Frank Gehry Architecte». Considéré par le magazine Time du 17 juin 1996 comme l’un des «25 architectes américains les plus influents» de notre temps, Frank Gehry fait table rase du passé, balayant toutes les idées reçues. Il remet en question les formes que l’architecture moderne considère comme acquises et n’hésite pas à utiliser pour ses constructions le stuc, le verre, le zinc, le cuivre, le bronze et le titanium. Ses réalisations ressemblent à de grandes sculptures en mouvement, et les volumes extérieurs tiennent compte du contexte urbain et de l’environnement. Résolument moderne, la signature de Frank Gehry est internationalement reconnue. Qu’il s’agisse de résidences privées, d’immeubles commerciaux ou d’institutions publiques, son vocabulaire innovateur à base de trames géométriques permet une étonnante variété d’expressions faisant pivoter les axes, stratifiant l’espace et modulant avec maîtrise l’éclairage naturel. Lors d’une conférence de presse à l’occasion de l’ouverture de l’exposition, l’architecte avoue qu’«il ne se sent pas à l’aise de voir ressurgir ces vieilles réalisations du passé». Il met aussi en évidence l’utilisation massive de l’ordinateur pour ses nouvelles créations. «Aujourd’hui, en architecture, nous pouvons construire des immeubles et créer des espaces virtuels détaillés sans avoir recours au papier», dit-il. Ces objets du désir fonctionnent à la demande, tenant compte du budget, de l’environnement et de tous les aspects en rapport avec l’industrie de la construction. L’œuvre de Frank Gehry présentée au musée Guggenheim comprend quarante commandes et projets les plus significatifs de son art. Répartie dans l’enceinte en spirale ascendante conçue par Frank Lloyd Wright, ses réalisations trouvent parfaitement leur place dans ce contexte. Nichée dans cet environnement architectural particulier, l’exposition retrace le développement chronologique de sa carrière, les plus importants projets et les moments-clés qui ont marqué le développement de son vocabulaire architectural. Elle explore le développement unique de l’architecte à travers les dessins, plans, modèles, créations de meubles, photographies et vidéos. Son évolution est mise en relief à travers une variété de types de réalisations allant du design de résidences aux grands projets pour des institutions, en passant par les immeubles commerciaux. Cet échantillonnage illustre la facilité et l’aisance de Gehry à adapter ses créations au contexte et à l’environnement. Les projets présentés se détachent sur fond de photographies murales s’étirant derrière la rampe spirale et créant un effet narratif de l’évolution de l’architecte. Visionnaire et narcissique Animée par d’immenses rubans fluides et transparents en aluminium tombant du dôme en verre, la rotonde de Frank Lloyd Wright happe d’emblée le visiteur par l’effet architectural spectaculaire, reflétant le vocabulaire particulier de Frank Gehry. Le nouveau projet du futur Guggenheim Museum, qui aura pour site la pointe sud de Manhattan, trône avec pour toile de fond la photographie murale de «downtown» New York. Parmi les œuvres les plus intéressantes, notons la rénovation de sa propre maison à Santa Monica, la Loyola Law School à Los Angeles, le Chiat Day Building à Venice en Californie, le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles et le Guggenheim Museum de Bilbao. Donnant libre cours à son imagination, il innove et crée la fameuse tête de cheval qui réapparaît dans son design pour la DG Bank Building de Berlin. Ses premières commandes européennes, dont la Vitra International Manufacturing Facility and Design Museum à Weil am Rhein en Allemagne, marquent un tournant palpable dans l’esthétique de Gehry, délaissant les formes rectilignes pour des formes carrément sculpturales. La construction de ces nouvelles formes présentées de plus en plus dans les complexités techniques requiert une solution computérisée. Né à Toronto, au Canada, Frank O. Gehry voit son influence s’étendre davantage en Europe qu’aux États-Unis. Le Musée Guggenheim de Bilbao, qui a contribué à sa renommée internationale, a attiré des millions de visiteurs. Détenteur de nombreux prix, l’architecte est sollicité tous azimuts. À l’instar d’autres architectes, il est en contact avec des constructeurs de voitures pour la réalisation d’un nouveau prototype. «Gehry maîtrise l’art de transformer l’environnement matériel, naturel et artificiel en art architectural», affirme le directeur de la Fondation Solomon Guggenheim, M. Thomas Krens, rendant hommage à son œuvre. L’exposition, qui se tiendra jusqu’au 26 août prochain, montre dans toute son ampleur son expression à la fois visionnaire et narcissique pour créer un produit novateur et capter l’attention.
Cette année, les œuvres des grands architectes contemporains qui ont marqué le XXe siècle sont à l’honneur à New York. La Japan Society vient de consacrer une grande rétrospective de l’œuvre de l’architecte du Guggenheim Museum de New York, Frank Lloyd Wright. Deux autres expositions auront lieu ce mois au Whitney Museum et au Museum of Modern Art (MOMA), célébrant l’art du...