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Actualités - CHRONOLOGIES

Congrès - Participation d’organisations spécialisées sous l’égide du PNUD - Berry : Faut-il décréter la mort touristique du Liban ?

«Les agressions continues d’Israël contre le Liban ont une dimension touristique, le but de l’État hébreu ayant toujours été de transformer le Liban en un dépotoir pour les déchets de la région». Ces propos ont été tenus par le président de la Chambre, Nabih Berry, lors d’un congrès sur le «développement touristique» organisé en collaboration avec le PNUD. «L’un des objectifs les plus importants de la guerre-discorde qu’Israël a semée et nourrie au Liban, était la destruction de l’économie libanaise afin que l’État hébreu n’ait plus de concurrent», a encore affirmé le président de la Chambre. Devant le ministre du Tourisme, les commissions parlementaires concernées, et un parterre de responsables du secteur touristique et d’ONG spécialisées réunis au Parlement, M. Berry s’est dit «embarrassé», en tant que responsable, de reconnaître que la situation s’est détériorée sur le plan touristique, alors que le Liban jouit des meilleures caractéristiques dans ce domaine. Pour le chef du Législatif, la seule excuse «des circonstances exceptionnelles» par lesquelles passe le Liban ne suffisent pas pour justifier le retard enregistré dans le secteur du tourisme. «Nous sommes sur le point de déclarer la mort touristique du Liban, car nous ne savons pas définir notre rôle dans le système global de la région et au sein de notre environnement proche-oriental», a affirmé M. Berry. Le président de la Chambre s’est par ailleurs demandé comment le Liban pouvait ignorer l’une des ressources les plus importantes que constitue aujourd’hui ce qu’on appelle «l’industrie touristique» dans le monde. Soulevant ensuite la question des fermes de Chebaa, M. Berry a soutenu que c’est précisément cette partie de tout le Liban-Sud qui est bénéfique pour Israël économiquement, car elle recèle plusieurs sources d’eau. Rappelant que les crédits alloués au patrimoine et au tourisme ne dépassent généralement pas les 2 à 3 % du budget, M. Berry a affirmé que ce sont ces secteurs et leurs départements respectifs qui doivent bénéficier des crédits les plus importants étant les plus productifs, contrairement aux ministères dits de services. Prenant la parole à son tour, le président de la commission parlementaire de l’Agriculture et du Tourisme, le député Hussein Hajj Hassan, a relevé les difficultés et les obstacles qui entravent le tourisme libanais. Selon lui, l’austérité économique a eu pour conséquences la réduction des crédits consacrés au ministère du Tourisme, ce qui a fini par paralyser ses fonctions sur le plan de la planification et du suivi. «Cela avait d’ailleurs conduit il y a quelque temps à la fermeture des agences touristiques à l’étranger, d’où l’interruption de leur mission essentielle qui est celle du marketing et de la publicité touristique», a ajouté le député. Quant au second problème qui se répercute négativement sur ce secteur, il s’agit de «la détérioration continue de l’environnement (...)», a affirmé Hussein Hajj Hassan. Le troisième obstacle est d’ordre administratif, tel que les visas, l’augmentation des taxes imposées aux voyageurs, la lenteur des formalités effectuées à l’arrivée des touristes à l’aéroport, ou encore les entraves rencontrées par les ressortissants de certains pays. Et le député d’ajouter que le coût du tourisme au Liban, comparé aux pays de la région, s’est élevé, ce qui représente un dernier obstacle. Pour le président du Conseil économique et social Roger Nasnas, le tourisme a plusieurs facettes. Il est au carrefour de tous les secteurs productifs, ainsi que ceux des services et de la vie quotidienne. «Ce sont les dimensions économiques, sociales et les aspects relatifs aux bâtiments qui se retrouvent au cœur du tourisme, ce secteur étant en corrélation avec les hôtels, les restaurants, le secteur des transports, la santé, l’environnement, la culture, l’art, et même la sécurité», a souligné M. Nasnas. Selon lui, le domaine du tourisme au Liban ne se porte pas mieux que le reste des secteurs productifs. Il est influencé par la situation économique générale et par la récession due au processus de paix.
«Les agressions continues d’Israël contre le Liban ont une dimension touristique, le but de l’État hébreu ayant toujours été de transformer le Liban en un dépotoir pour les déchets de la région». Ces propos ont été tenus par le président de la Chambre, Nabih Berry, lors d’un congrès sur le «développement touristique» organisé en collaboration avec le PNUD. ...