Un concert de la chorale de Kaslik soulève l’enthousiasme de l’assistance

L’un des programmes les plus touchants organisés à l’occasion de la canonisation de sainte Rafqa à Rome a été l’excellent concert donné dimanche soir par la chorale de Kaslik à la salle Paul VI au Vatican, sous la direction du Père Louis Hajj. la chorale a alterné chants classiques, litanies et chants traditionnels libanais, le plus souvent en hommage à la nouvelle sainte et à sa vie exemplaire. Les chants libanais, composés par les Pères Jean Geha et Jean Khawand ainsi que par M. Assaad Jouan, aux paroles évocatrices de causes chères au peuple libanais comme la liberté et la sainteté, ont suscité des réactions enthousiastes parmi l’assistance. Il fallait voir ces groupes d’émigrés danser la «dabké» au son des chants traditionnels, retrouvant toute le culture et les traditions de leur pays. Enfin, de concert, le patriarche Nasrallah Sfeir, présent parmi les officiels, a prononcé un mot visiblement improvisé. Il y a rendu hommage aux Libanais venus des quatre coins de la planète, ainsi qu’à la chorale de Kaslik. «La force est dans la foi et la victoire pour le droit», a clamé le patriarche devant une foule enthousiaste. «Telle est l’essence de l’héroïsme de la sainte dont nous célébrons la canonisation aujourd’hui, et à laquelle l’Église a conféré la plus haute dignité». Il a rappelé que «le dialogue est la seule voie à suivre». «Il ne faut pas oublier que la réconciliation ne se fera pas toute seule, il faut qu’elle émane des cœurs purs, et non qu’elle soit imposée par la haine et l’oppression, au lieu du pardon et de l’Amour», a-t-il poursuivi. «Une véritable réconciliation résoudra les problèmes du Liban. Ce n’est que par ce moyen que tous ceux qui ont quitté le pays, à mon avis rentreront inévitablement». Ces paroles ont été vivement applaudies par la foule composée en grande partie d’émigrés. Le patriarche a parlé des leçons qu’il faut apprendre de la vie de sainte Rafqa, notant que «dans la pauvreté se trouve la richesse, dans l’injustice la force, dans la modestie la grâce».