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Actualités - CHRONOLOGIES

Canonisation - « Le témoignage de Rafqa, une source de confiance pour ceux qui sont éprouvés », déclare le pape - Messe d’action de grâce à la basilique Saint-Pierre

Dans le cadre des célébrations à l’occasion de la canonisation de sainte Rafqa, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a présidé hier une messe d’action de grâce dans l’imposante basilique Saint-Pierre. Etaient présents des centaines de pèlerins libanaise ainsi que de nombreux officiels : l’ambassadeur Fouad Aoun représentant le président de la République, les députés Boutros Harb, Sayed Akl et Abbas Hachem, pour le Parlement, le ministre Pierre Hélou représentant le Premier ministre, l’ancien président Amine Gemayel et son épouse, ainsi que d’autres personnalités politiques, religieuses et sociales. Le patriarche Sfeir était assisté par un grand nombre d’évêques. Le président Gemayel a lu un texte relatant le qualités de la nouvelle sainte,«que la souffrance rapprochait de Dieu». «Comme Saint-Pierre, a-t-il poursuivi, elle était convaincue que rien ne pouvait la séparer de son Seigneur». Dans son homélie, la patriarche Sfeir a remercié Dieu pour «cette nouvelle sainte vers laquelle nous nous tournons», au nom de l’Ordre maronite, des maronites de tous les Libanais et du monde entier. Il a relevé que «la date de la canonisation n’est pas un hasard, elle a été voulue par Dieu en des circonstances si difficiles pour les pays de la région». Le patriarche a rappelé que «Rafqa a tant aimé le Seigneur qu’elle lui a demandé de lui infliger des souffrances pareilles aux siennes». Il a poursuivi : «Rafqa a été témoin des malheurs du Liban en son temps. Lors des événements sanglants qui ont secoué Deir al-Qamar au siècle dernier, elle a caché un enfant dans sa robe pour le sauver d’une mort certaine». Le cardinal Sfeir a conclu : «Demandons à la Sainte-Vierge et à la nouvelle sainte d’intercéder pour nous, afin que le Liban demeure un pays qui engendre des saints, où les valeurs sont respectées, où règne une liberté responsable, un pays libre et souverain». Bénédiction du pape À 11h30, toutes les délégations venues assister à la canonisation des cinq saints, parmi elles la délégation libanaise, se sont rendues à la salle Paul VI pour recevoir la bénédiction du pape Jean-Paul II, au cours de l’audience qu’il leur a accordée. À 11h45, la silhouette frêle et courbée du Saint-Pierre s’est frayée un chemin parmi les rangées de bancs pleins à craquer. Son entrée a été saluée par un tonnerre d’applaudissements, et des «Jean-Paul II, nous t’aimons» ainsi que d’autres messages d’amour fusant de toutes parts. Le pape a tenu à saluer toutes les délégations, en leur réservant une partie de son discours. Une nouvelle fois, dans le passage consacré au Liban, il n’a pas omis de citer les souffrances des pays du Moyen-Oirent, et de demander à la nouvelle sainte d’intercéder en faveur des personnes qui souffrent. «Je salue Sa Béatitude le cardinal Sfeir, les évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, notamment les membres de l’Ordre libanais maronite, les représentants des autorités, ainsi que tous les fidèles du Liban, venus participer à la canonisation de sœur Rafqa, qui est motif de joie profonde pour l’Église, en particulier tous les chrétiens libanais», a-t-il dit. Le Saint-Père a poursuivi : «Au Moyen-Orient ravagé par tant de conflits meurtriers et par tant de souffrances injustes, le témoignage de cette religieuse libanaise demeure une source de confiance pour ceux qui sont éprouvés. Parce qu’elle a toujours vécu en union étroite avec Jésus, capable comme lui de ne jamais désespérer de l’homme, elle devient le signe discret mais efficace que le mystère pascal du Christ continue de transformer le monde pour y faire germer l’espérance de la vie nouvelle offerte à tous les hommes de bonne volonté». «Accueillant la souffrance comme un moyen pour mieux aimer le Christ et ses frères, elle a vécu de façon éminente la dimension missionnaire de sa vie consacrée, puisant dans la Trinité la force d’offrir sa vie pour le monde et complétant dans sa propre chair ce qui “manque aux épreuves du Christ”», a-t-il ajouté. «Puissent les malades, les affligés, les réfugiés de guerre et toutes les victimes de la haine d’hier et d’aujourd’hui, trouver en sainte Rafqa une compagne de route afin que, par son intercession, ils continuent de rechercher dans la nuit des raisons d’espérer encore et de bâtir la paix !» Le pape a ensuite béni la foule et les délégations participantes. Signalons enfin qu’une messe sera célébrée aujourd’hui, à neuf heures, dans une des chapelles de la basilique Saint-Pierre, par le président de l’Ordre libanais maronite, Mgr Athanasios Jalkh, pour clore les cérémonies à l’intention de sainte Rafqa.
Dans le cadre des célébrations à l’occasion de la canonisation de sainte Rafqa, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a présidé hier une messe d’action de grâce dans l’imposante basilique Saint-Pierre. Etaient présents des centaines de pèlerins libanaise ainsi que de nombreux officiels : l’ambassadeur Fouad Aoun représentant le président de la...