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Actualités - OPINIONS

La bonne écoute...

Entendre : Percevoir par l’ouïe. Exemples : Il a entendu la pluie tomber, elle a entendu un bruit dans la cuisine... Ou bien : Le président de la République a enfin entendu les appels au dialogue. Écouter : Etre attentif à tenir compte de ce que quelqu’un dit, exprime, de sa volonté, de ses désirs. Exemples : Il a écouté les conseils d’un ami, elle a écouté son cœur... Ou bien : Est-ce que le président de la République écoutera les appels au dialogue ? Quelles que soient les décisions qui l’ont motivé, Émile Lahoud s’est enfin décidé à entendre. Le mi-mandat est arrivé, et avec lui le traditionnel revirement présidentiel, et puis il y a l’axe Aïn el-Tiné-Koraytem qui devient de plus en plus solide, il y a le dernier voyage à Paris... Effectivement, Émile Lahoud s’est enfin souvenu qu’il est le président de tous les Libanais. Des chrétiens et des druzes aussi. La rue chrétienne, cette communauté à laquelle appartient le chef de l’État, est demandeuse. Elle aimerait que le président de la République la regarde, elle aussi, qu’il la prenne en compte, qu’il accorde de l’intérêt à ses demandes, un maximum d’intérêt. Qu’il réponde à ses aspirations. Des aspirations communes à tous les Libanais. Un esprit sain dans un corps sain : jouir d’un niveau de vie décent dans un pays décemment souverain. Et libre. Émile Lahoud, lui aussi, souffre de ce manque d’amour, de ce fossé entre lui et les membres de sa communauté. Sauf qu’il a visiblement compris (ou bien lui a-t-on fait comprendre) que le premier pas, c’était à lui de le faire. Et plus aux Libanais. Ce premier pas, le premier magistrat de la République l’a franchi. Désormais, il entend. C’est une bonne chose de faite, une étape première indispensable. Mais évidemment insuffisante. Une offensive de charme qui finirait bien par ressembler à un vulgaire aguichage si elle restait lettre morte. Si elle n’était pas suivie, immédiatement après ces consultations qu’il a lui-même initiées et qu’il doit continuer à mener, par un acte fort. Un acte citoyen, un acte républicain. Une espèce de «je vous ai compris» à la libanaise. Émile Lahoud, maintenant, se doit d’écouter. D’appeler, par exemple, à un congrès national, le plus large, le plus élargi possible, où se retrouveront, pour dialoguer, tous les hommes, tous les courants. Tous. Un congrès national qui ferait date. Un congrès national pour redonner souffle à l’histoire du Liban. Une histoire qui commence sérieusement à manquer et de relief et de consistance et qui a tendance à se confondre de plus en plus avec celle des autres. Le chef de l’État se doit d’initier un congrès national. Pour ne pas commencer, déjà, si tôt, ce serait bien malheureux, à inaugurer, pour de bon, des chrysanthèmes. Tous les chrysanthèmes. Ziyad MAKHOUL P.S. Walid Joumblatt, invité à déjeuner aujourd’hui à Baabda, devra avoir l’entière latitude d’évoquer tous les sujets qu’il estime être nécessaire d’être débattus avec le chef de l’État. À commencer par les relations libano-syriennes. Et cela quand bien même toutes les sources s’échinent à dire que pour Baabda, ces dernières sont «parfaites» et qu’«elles n’ont besoin d’aucune correction». Le déjeuner au palais sera, sinon, pures mondanités...
Entendre : Percevoir par l’ouïe. Exemples : Il a entendu la pluie tomber, elle a entendu un bruit dans la cuisine... Ou bien : Le président de la République a enfin entendu les appels au dialogue. Écouter : Etre attentif à tenir compte de ce que quelqu’un dit, exprime, de sa volonté, de ses désirs. Exemples : Il a écouté les conseils d’un ami, elle a écouté son...