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Actualités - CHRONOLOGIES

Coopération - Visite présidentielle au Maroc les 13 et 14 juin - Relations bilatérales et crise du P-O - au menu des entretiens du chef de l’État à Rabat

La coopération bilatérale, notamment dans le domaine économique, et la situation au Proche-Orient seront au centre des entretiens qu’aura le président de la République, Émile Lahoud, au Maroc, où il doit entamer demain mercredi une visite officielle de deux jours. À la veille de cette visite, l’ambassadeur du Liban à Rabat, Moustapha Moustapha, s’est félicité des bons rapports politiques existant entre le Liban et le Maroc. «Le Liban n’oubliera jamais les efforts déployés par le défunt roi Hassan II et son pays pour mettre fin à la guerre civile qui a détruit pendant 15 ans mon pays», a déclaré M. Moustapha à l’AFP, en référence au comité tripartite arabe, dont le Maroc faisait partie avec l’Algérie et l’Arabie séoudite, à la fin des années quatre-vingts. «Sous le règne de Mohammed VI, le Maroc continue à apporter son soutien au Liban, notamment dans ses droits face à Israël», a-t-il ajouté. Il a néanmoins déploré le fait que la coopération économique entre les deux pays soit en dessous du niveau de leurs relations politiques. «Nous espérons que la visite du chef de l’État donnera une nouvelle impulsion à la coopération économique, notamment en matière de tourisme et d’investissements privés», a poursuivi l’ambassadeur. En 2000, la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays s’est élevée à seulement 10 millions de dollars. En outre, le Liban souhaite de la compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc (RAM) qu’elle établisse le plus rapidement possible une ligne aérienne directe entre les deux pays, a indiqué M. Moustapha. «Les autorités marocaines et la RAM étudient depuis quelques mois la possibilité d’établir cette liaison directe hebdomadaire entre Casablanca et Beyrouth afin de développer la coopération bilatérale», a-t-il précisé. Actuellement, la RAM assure deux vols indirects par semaine vers Beyrouth via l’Égypte. «Nous espérons que la RAM ouvrira le plus rapidement possible cette ligne qui facilitera aussi les échanges entre le Maroc et le Moyen-Orient», a estimé le diplomate. Ce dernier a en outre émis le vœu que les autorités marocaines accélèrent la mise en œuvre d’un document bilatéral relatif aux conditions de séjour des Libanais souhaitant s’installer pour la première fois au Maroc. «Malheureusement, ce texte, qui prévoit notamment la délivrance d’une carte de séjour d’une durée de cinq ans pour tout Libanais arrivant au Maroc, n’est toujours pas appliqué», a regretté l’ambassadeur. La colonie libanaise établie au Maroc est estimée à 2 500 personnes. M. Lahoud entamera à Agadir (Sud) sa première visite officielle au Maroc depuis l’intronisation du roi Mohammed VI en 1999. Outre le roi, M. Lahoud doit également s’entretenir avec le Premier ministre marocain Abderrahmane Youssoufi et les présidents de la Chambre des conseillers (Sénat) et des députés, Abdelouahed Radi et Moustapha Oukacha. Le chef de l’État doit regagner le Liban jeudi dans la soirée. Une visite importante À Beyrouth, on souligne que la visite du président de la République revêt une importance particulière du fait de la position qu’occupe le royaume chérifien sur les plans arabe, islamique et international, sans oublier que le roi du Maroc préside le Comité al-Qods, relevant de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), ce qui lui donne un rôle important dans toute solution envisagée pour Jérusalem. De sources informées, citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, on relève que les responsables marocains sont désireux de renforcer les relations avec le Liban dans tous les domaines et, partant, de pouvoir continuer à y jouer un rôle comme à l’époque du comité tripartite. Selon les mêmes sources, M. Lahoud exposera à ses interlocuteurs la position libanaise au sujet des fermes de Chebaa, des menaces israéliennes, des survols quotidiens du territoire libanais par l’aviation de l’État hébreu et de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. Les discussions porteront également sur le sommet de la francophonie prévu en octobre à Beyrouth, le Maroc étant membre de l’organisation, ainsi que sur le partenariat euroméditerranéen, qui concerne également les deux pays. Sur le plan de la coopération bilatérale, on souligne dans les milieux informés à Beyrouth que le Liban s’efforcera d’une part de réactiver un certain nombre d’accords bilatéraux suspendus ou non appliqués, comme celui qui a trait à la carte de séjour, mais aussi de conclure de nouveaux protocoles en matière consulaire, judiciaire, culturelle, fiscale et douanière. Beyrouth souhaite notamment une réduction des tarifs douaniers sur les marchandises libanaises, afin de stimuler ses exportations, très faibles en raison notamment de l’éloignement géographique. Le Liban vend au Maroc principalement des livres, du papier, des engrais naturels et chimiques et des produits alimentaires. Il en importe des produits de la pêche, du cuir, du prêt-à-porter et des matériaux de construction.
La coopération bilatérale, notamment dans le domaine économique, et la situation au Proche-Orient seront au centre des entretiens qu’aura le président de la République, Émile Lahoud, au Maroc, où il doit entamer demain mercredi une visite officielle de deux jours. À la veille de cette visite, l’ambassadeur du Liban à Rabat, Moustapha Moustapha, s’est félicité des bons...