Beyrouth trouve surprenant le silence des Nations unies - Protestation libanaise auprès de l’Onu contre - les violations aériennes israéliennes

Le ministère des Affaires étrangères a communiqué hier au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan un bilan des violations israéliennes de l’espace aérien libanais, a rapporté notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, qui cite une source du gouvernement. Le bilan a été communiqué à M. Annan par le biais de la mission permanente libanaise auprès de l’Onu, un message, selon la même source, qui fait état de deux survols israéliens en moyenne par jour et qui note que l’émissaire spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Liban-Sud Staffan de Mistura attend toujours un signe de New York pour publier un communiqué au sujet des violations israéliennes aériennes de la ligne bleue. M. de Mistura, qui a été reçu jeudi au palais Bustros, en a informé le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud, a-t-on ajouté de même source, en notant que le refus d’Israël de se conformer à la demande des États-Unis qui souhaite une cessation des survols du Liban ainsi que le silence des Nations unies «ne peuvent que surprendre, surtout que le Hezbollah ne mène pas en ce moment des opérations militaires anti-israéliennes dans le secteur des hameaux de Chebaa». La même source insiste sur le fait que l’État hébreu n’a aujourd’hui «aucun prétexte pour violer l’espace aérien libanais, à moins que son survol du Liban n’ait pour but de repérer des positions du Hezbollah, ce qui constituerait un défi et justifierait une riposte par des moyens que la Résistance choisirait». Le fait que M. Annan ait considéré dans son rapport du 30 avril les violations aériennes israéliennes comme étant «dangereuses» et «inquiétantes» n’est «pas suffisant apparemment puisqu’elles se sont poursuivies le mois dernier et au début de ce mois», selon la même source, pour qui le secrétaire général de l’Onu devrait «adopter une position ferme par rapport à cette question avant qu’il n’y ait un dérapage sur le plan de la sécurité».