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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Le patriarche maronite satisfait du résultat de son entretien avec Lahoud - Sfeir : Il est de l’intérêt du Liban et de la Syrie - de gérer chacun ses propres affaires

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s’est déclaré satisfait du résultat de l’entretien qu’il a eu jeudi au palais de Baabda avec le président Émile Lahoud, soulignant qu’il est nécessaire d’engager un «dialogue permanent entre tous les Libanais ainsi qu’entre ces derniers et la fraction non libanaise avec laquelle il faudrait établir un dialogue». Le patriarche Sfeir a réaffirmé sur ce plan qu’il est de «l’intérêt aussi bien du Liban que de la Syrie de gérer chacun ses propres affaires». Le cardinal Sfeir a tenu ces propos à son départ hier matin pour Rome où il participera, demain dimanche, à la cérémonie de canonisation de la bienheureuse Rafqa. Le patriarche maronite a été salué au salon d’honneur de l’aéroport de Beyrouth par le ministre de la Défense Khalil Hraoui, représentant le président Lahoud, et par de nombreuses personnalités politiques et plusieurs dignitaires religieux. Interrogé sur le fait de savoir si sa rencontre avec le chef de l’État avait permis d’aboutir à des «dénominateurs communs au sujet des divergences qui étaient apparues (avec le pouvoir), notamment en ce qui concerne la présence syrienne», le patriarche Sfeir a déclaré : «Je ne suis pas au courant de l’existence de divergences. Nous avons déjà souligné que la présence syrienne au Liban remonte à 25 ans et qu’il est de l’intérêt commun du Liban et de la Syrie que chaque pays gère ses propres affaires, loin de toute ingérence dans les problèmes intérieures de l’autre pays». En réponse à une question sur le bilan de son entrevue avec le président Lahoud, le patriarche maronite a déclaré : «Nous sommes satisfaits du résultat de cette rencontre. Nous espérons qu’un dialogue sera entamé entre tous les Libanais ainsi qu’entre ces derniers et la partie non libanaise avec laquelle un dialogue devrait être engagé». Prié de commenter les propos tenus dimanche dernier à Tripoli par le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, qui avait déclaré que «nul au Liban ne désire poignarder la Syrie dans le dos», le cardinal Sfeir a déclaré : «Ces propos sont, à l’évidence, positifs. Nous espérons qu’une confiance mutuelle s’établira, sachant que chaque pays doit gérer ses propres affaires». Interrogé sur le fait de savoir s’il dépêchera un émissaire à Qordaha, en Syrie, demain dimanche, pour la commémoration du premier anniversaire du décès de Hafez el-Assad, le patriarche maronite a déclaré : «Nous ne sommes pas habitués à envoyer des représentants. Des évêques maronites seront toutefois présents à la cérémonie». En réponse à une question sur la récente déclaration du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui a émis l’espoir que «les chrétiens pourront prier prochainement dans l’église de la Résurrection et les musulmans dans la mosquée al-Aqsa», le patriarche maronite a souhaité que Jérusalem soit proclamée ville ouverte pour «les fils des trois religions chrétienne, musulmane et juive». Il convient d’indiquer sur un autre plan que dans une interview accordée à l’agence vaticane Fides, à Rome, le patriarche maronite a relevé que le Liban «traverse actuellement une période particulièrement difficile de son histoire, au plan socio-économique, mais surtout au plan politique. Le retrait, il y a un an, de l’armée israélienne du Liban-Sud n’a pas apporté une détente dans la situation intérieure». «La situation au Liban est étroitement liée à celle du Proche-Orient, a souligné le cardinal Sfeir, et, en conséquence, nous ne pourrons jamais concevoir une paix parfaite au Liban sans voir régner tout d’abord la paix dans toute la région». «Un exemple de cette interdépendance, a-t-il ajouté, est bien le problème des réfugiés palestiniens qui résident en partie sur le territoire du Liban».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s’est déclaré satisfait du résultat de l’entretien qu’il a eu jeudi au palais de Baabda avec le président Émile Lahoud, soulignant qu’il est nécessaire d’engager un «dialogue permanent entre tous les Libanais ainsi qu’entre ces derniers et la fraction non libanaise avec laquelle il faudrait établir un dialogue»....