Opposition - Aoun appelle à plus de fermeté - face au pouvoir

Dressant un constat effarant de la situation politique et économique au Liban, l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a appelé hier l’opposition à faire preuve de plus de fermeté vis-à-vis du pouvoir. Critiquant les effets négatifs sur la population du Liban-Sud de la décision officielle de ne pas envoyer l’armée dans la région, le général Aoun a également considéré que «le traitement appliqué à la crise économique tient plus d’un calmant pour alléger les souffrances de ceux qui agonisent plutôt que d’un véritable médicament». «Tout cela est le fruit d’une politique étrangère stupide qui prône une guerre utopique contre Israël, (…) dont nous ne tirerons aucun profit, et qui est dans l’intérêt de la domination politique du régime syrien» sur le Liban, a-t-il poursuivi. Selon le général Aoun, «on ne peut faire face à une telle réalité par le dialogue avec un pouvoir collaborateur, pleinement responsable de la situation, qui rechigne à se constituer véritablement en pouvoir en refusant d’exercer la souveraineté sur son territoire et qui persiste à pousser l’État à la faillite et à encourager l’émigration. Ainsi pourra-t-il livrer le pays expurgé de ses habitants pour offrir un accès à la Méditerranée au désert syrien, en coupant court aux revendications de souveraineté et d’indépendance», a souligné Michel Aoun. «La véritable opposition réclame des remèdes aux différents problèmes et insiste sur ses revendications à travers des positions d’escalade. Son rôle n’est pas d’appeler le pouvoir au dialogue : en principe, c’est le contraire qui se produit. Si l’on ne respecte pas certains principes, les erreurs se répercuteront sur les résultats», a-t-il conclu.