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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Le député de Batroun voit « un début de dialogue » dans la visite de Sfeir à Baabda - Harb : Pour la Syrie, le Liban demeure - une entité artificielle créée par l’impérialisme

Le député Boutros Harb a estimé que «tous les obstacles qui entravent les relations libano-syriennes disparaîtront quand la Syrie réalisera qu’elle doit convaincre les Libanais de sa bonne foi et qu’elle ne cherche pas à leur imposer son hégémonie». Il a également exprimé sa crainte de l’existence d’un plan visant à transformer le Liban en une seconde Syrie «alors que le véritable défi consiste à aider nos frères syriens à devenir comme nous». M. Harb a tenu ces propos lors d’un dialogue ouvert, placé sous le thème du «défi des relations privilégiées entre le Liban et la Syrie», qui s’est déroulé à l’école évangélique de Rabié. M. Harb a entamé son intervention par un historique des relations libano-syriennes. Il a insisté sur le fait que les gouvernements qui se sont succédé en Syrie n’ont jamais admis l’indépendance du Liban et ont toujours considéré, même jusqu’à présent, qu’il fait partie intégrante de la Syrie et constitue, par conséquent, «une entité artificielle créée par l’impérialisme». «La naissance du Liban a été très douloureuse, tant pour le Liban que pour la Syrie. En effet, les Libanais ont peiné pour convaincre les Arabes de l’indépendance de leur pays et les Syriens ont vu s’effondrer leur rêve unioniste. Elle a même été douloureuse pour une tranche de Libanais qui se considéraient comme faisant partie de la Syrie (…)», a-t-il ajouté. M. Harb s’est ensuite étendu sur le développement négatif des relations bilatérales quand la force arabe de dissuasion, initialement mandatée par la Ligue arabe pour aider les Libanais à résoudre leurs problèmes, s’est transformée en armée syrienne qui, au lieu de traiter directement avec le gouvernement libanais, a entrepris d’établir des contacts avec les différents partis et personnalités en présence. «La mauvaise gestion du dossier syrien au Liban et le comportement syrien contraire aux usages internationaux ont abouti à des relations tendues nuisibles aux intérêts des deux pays (…). Il faut que la Syrie réalise l’étendue de ses erreurs au Liban et que les Libanais, à commencer par moi-même, comprennent que la tension ne peut régler le problème entre les deux pays», a-t-il conclu. En réponse à une question, il a manifesté sa crainte de l’existence d’un plan visant à changer le Liban à l’image de la Syrie «alors que le véritable défi consiste à aider nos frères syriens à devenir comme nous». Par ailleurs, dans une déclaration faite à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, le député de Batroun a relevé l’existence de «certains facteurs favorisant l’ouverture d’un dialogue entre le pouvoir et ceux qui sont opposés à la situation qui prévaut». «La visite du cardinal Sfeir à Baabda s’inscrit dans ce cadre et nous espérons qu’elle constituera le début d’un dialogue qui aboutira à la réconciliation nationale sous l’égide de l’État et à l’application de l’accord de Taëf», a-t-il ajouté. Pour M. Harb, les propos «pondérés» du vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam, lors de sa récente visite, méritent d’être retenus car ils constituent une sorte d’abandon de la politique consistant à accuser de collaboration avec Israël tous ceux qui protestent contre la situation actuelle. Répondant à une question des journalistes, M. Harb a affirmé que le dialogue libano-syrien est du ressort du pouvoir et non des individus.
Le député Boutros Harb a estimé que «tous les obstacles qui entravent les relations libano-syriennes disparaîtront quand la Syrie réalisera qu’elle doit convaincre les Libanais de sa bonne foi et qu’elle ne cherche pas à leur imposer son hégémonie». Il a également exprimé sa crainte de l’existence d’un plan visant à transformer le Liban en une seconde Syrie «alors...