Journée mondiale de l’environnement - Pour mieux respirer...

Depuis 1972, la Journée mondiale de l’environnement est célébrée tous les 5 juin. Susciter un sentiment de responsabilité envers notre planète, sensibiliser les plus jeunes aux problèmes qu’engendre la pollution, tels ont été les thèmes principaux abordés par le ministère de l’Environnement lors de la journée d’hier. «Connectez-vous à la cybertoile de la vie». C’est le message principal de M. Yves de San, représentant du Pnud et coordinateur résident des Nations unies au Liban. «La commémoration de cette journée vise à sensibiliser les gens sur les problèmes de la protection de l’environnement», affirme M. de San. Le programme de la journée d’hier comprenait entre autres un dialogue (et une conférence) avec le ministre de l’Environnement au Liban, M. Michel Moussa, et la signature de deux livres, l’un du Dr Robert Hanna évoquant les problèmes de la pollution de l’air et l’autre du Dr Mohammed Khoueyli présentant l’état pour le moins alarmant de l’environnement au Liban. Lors de sa conférence de presse, M. Moussa a souligné le souci du ministère de créer un système juridique qui permettrait de sanctionner toute personne susceptible de porter atteinte à l’environnement. À la question concernant la pollution de nos plages, M. Moussa a assuré que le début des travaux de nettoyage s’est effectué de manière efficace. Des stands pour sensibiliser les jeunes La journée «portes ouvertes» d’hier était animée par les nombreux stands, situés juste à côté de la porte d’entrée du ministère, des stands tenus par les fonctionnaires de ce département et qui étaient surtout destinés à sensibiliser les visiteurs aux problèmes de la pollution. Ils représentaient en réalité les différents services en place et les projets déjà exécutés ou en cours d’exécution par les différentes branches du ministère. Dans le stand tenu par Mme Minerva Andréa, le but est de «diriger et de sensibiliser». «Il s’agit en fait de donner des informations aux différents publics sur les actions que l’on entreprend pour essayer de faire avancer les choses», précise-t-elle. Un peu plus loin, Mme Vicky Kolajian, responsable au bureau «Ozone», présente de nombreux thèmes déjà étudiés et pour certains déjà mis en application, comme par exemple ceux qui touchent aux problèmes des aérosols et celui de la réfrigération. Parmi les nombreux visiteurs, les élèves de première de l’école privée d’Amchit et les étudiants en santé publique de l’Université de Balamand conduits pour l’occasion par leur professeur, M. Manal Nader. Que pensez-vous des problèmes de pollution au Liban ? «C’est quelque chose qui est malheureusement récurrent. C’est très bien ce que fait le ministère, toute cette sensibilisation, il faut maintenant du concret», répondent-ils. Par ailleurs, le Dr Robert Hanna a précisé que «les sources de pollution sont détectées essentiellement dans les endroits où on brûle des matières combustibles» avant d’ajouter que «la pollution engendrée par les moyens de transport était inadmissible dans un pays touristique comme le Liban». «Pour les centrales thermiques, la solution serait peut-être de remplacer le fuel par un gaz naturel», conclut-il. Organisée à la suite de la conférence tenue à Tyr et qui concernait la sauvegarde de l’environnement de la ville sudiste, cette journée mondiale de combat contre la pollution est une belle initiative puisqu’elle est destinée à sensibiliser la population sur les effets des déchets toxiques sur la santé publique.