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Actualités - CHRONOLOGIES

Fusion de l’UL - Les assises de Kornet Chehwane participeront au sit-in - Les étudiants manifesteront en masse aujourd’hui

Les comités estudiantins des deuxièmes sections et la faculté d’agronomie de l’Université libanaise sont formels. Le sit-in prévu aujourd’hui entre 10h30 et 11h00 à la faculté des beaux-arts de Furn el-Chebbak se fera sans aucun doute, et sera suivi par une marche jusqu’au Sérail. «Et ce, malgré la campagne de répression menée» contre les étudiants de l’UL «dans le but de terroriser la base estudiantine et d’avorter son mouvement». Et le communiqué de poursuivre : «La campagne qui a visé les étudiants Patrick Rizkallah, Rabih Tabet, Bernard Sader, Élie Dagher ne fera que redoubler notre volonté de défendre les deuxièmes sections de l’UL, de défendre également le droit de tous les étudiants libanais à bénéficier d’un enseignement supérieur gratuit. Et les concernés auront la réponse qu’ils méritent», conclut-il. De leur côté, les comités estudiantins de l’USJ ont assuré les étudiants et les enseignants des deuxièmes sections de l’UL «du soutien total de l’ensemble des facultés» de l’université jésuite contre la décision de fusion des sections de l’UL. «Il y a dans cette décision des arrière-pensées politiques qui sont loin d’être innocentes, visant à museler et à faire taire les avis divergents. Nous refusons tout cela, comme nous refusons la pensée unique imposée aux étudiants, ainsi que l’embrigadement de la liberté académique, de la liberté de pensée», ajoute le communiqué. Et les comités d’inviter tous les étudiants de toutes les facultés de l’USJ à participer au mouvement estudiantin de revendication, qui se tiendra aujourd’hui. Il est à noter que les membres des assises de Kornet Chehwane ont publié hier un communiqué à l’issue d’une réunion ordinaire, indiquant qu’«ils participeront au sit-in à Furn el-Chebbak». Tout comme évidemment le CPL, le PNL, les FL, les Kataëb. Le PSP participera également, dans un moindre volume, étant donné qu’il n’est pas contre une fusion académique des sections de l’UL, mais qu’il stigmatise la décision gouvernementale de le faire dans de telles conditions et à un tel timing. Dans tous les cas, force est de noter que pour l’ensemble des partis présents, cette bataille «fait partie de la grande bataille menée pour la souveraineté, l’indépendance et la libre décision libanaises». Neuf arrestations Quant au président de l’UL Ibrahim Kobeïssi, il a reçu hier après-midi une délégation des responsables des comités estudiantins des deuxièmes sections. Qui lui ont remis, comme ils l’avaient fait avec la commission interministérielle chargée du dossier de l’UL, un mémorandum rédigé à l’initiative du corps enseignant et des comités estudiantins des deuxièmes sections. Ils l’ont également informé, en les lui clarifiant, de leurs points de vue, ainsi que «de leur détermination à camper sur leurs positions jusqu’au retrait de la décision de fusion». Ils lui ont également demandé de faire face à l’interventionnisme politique dans les affaires de l’Université, «qui n’est pas divisée, mais plutôt répartie en différentes branches, et ce en accord avec les lois qui la régissent». Les étudiants reçus par Ibrahim Kobeïssi ont également dénoncé «la répression, les coups et les gardes à vue dont sont victimes les étudiants depuis une semaine, alors que leurs comportements s’inscrivent dans la pure expression pacifique d’une opinion». Quant au comité estudiantin du Parti national libéral (PNL), il a également publié un communiqué intitulé «N’avons-nous plus le droit aujourd’hui de nous exprimer ?», en réponse à l’arrestation de quatre de ses membres, sous prétexte qu’ils avaient distribué des tracts place du Musée. «Des tracts invitant les Libanais à participer à une journée de solidarité en faveur de l’UL», précise le communiqué. Les étudiants des Forces libanaises ont pour leur part publié un communiqué identique, dénonçant l’arrestation de cinq de leurs membres, Tony Darwich, Adib Abbas, Charbel Tok, Challita Mrad et Kayssar Nassar. Eux également ont affirmé que tout cela ne fera que «les stimuler à continuer leur lutte pour que perdurent les deuxièmes sections de l’UL». Enfin, le Bureau central de coordination nationale, proche du courant aouniste, a dénoncé une nouvelle fois le projet de fusion. Enfin, un communiqué du ministère de l’Intérieur a été publié hier dans la soirée, indiquant que «personne n’avait présenté (hier) une demande d’autorisation de manifester», et que si quelqu’un l’avait fait, «le ministère lui aurait certainement facilité la tâche». (Affirmation démentie par une source estudiantine interrogée par L’Orient-Le Jour, et qui a déclaré que «la demande avait été faite et que personne au ministère, au mohafazat ou au caïmacamat n’avait répondu présent»). Et le communiqué d’ajouter que le ministre de l’Intérieur Élias Murr tient à la liberté d’expression de tout un chacun, estimant ainsi «de son devoir d’accorder aux étudiants l’autorisation de manifester dans le cadre de la loi». Des consignes ont ainsi été données afin que soit assurée la protection des manifestants aujourd’hui, et qu’ils soient accompagnés sur la totalité de leur parcours. Et le communiqué de conclure en invitant ceux qui souhaitent avoir une autorisation de manifester «de contacter directement le ministre de l’Intérieur au cas où ils auraient des difficultés, et ce afin que leur tâche soit facilitée et que leur sécurité soit assurée».
Les comités estudiantins des deuxièmes sections et la faculté d’agronomie de l’Université libanaise sont formels. Le sit-in prévu aujourd’hui entre 10h30 et 11h00 à la faculté des beaux-arts de Furn el-Chebbak se fera sans aucun doute, et sera suivi par une marche jusqu’au Sérail. «Et ce, malgré la campagne de répression menée» contre les étudiants de l’UL...