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Actualités - CHRONOLOGIES

Hommage - Présentation de livres sur les combattants - La Résistance dans les programmes scolaires, réclame le Hezbollah

Pour que le sacrifice des martyrs morts ou vivants ne tombe pas dans l’oubli, et pour que la philosophie de la résistance se répande, le département culturel au sein du Hezbollah a organisé hier une cérémonie pour la parution d’une série de livres consacrés aux Résistants. Une nouvelle occasion pour ce parti de montrer qu’il n’a pas l’intention de modifier sa stratégie, quelles que soient les polémiques politiques. L’un de ses responsables, cheikh Ali Daamouche, a même réclamé l’adoption d’une nouvelle matière dans les programmes scolaires pour enseigner l’histoire de la Résistance. Coïncidant avec la naissance du Prophète et la disparition de l’imam Khomeiny, la cérémonie ne pouvait que revêtir une signification particulière d’autant qu’elle était parrainée par le vice-président du Conseil Issam Farès. Pour la centaine de jeunes barbus et sans cravate venus écouter les discours, c’était une fois de plus la preuve de l’appui réel porté par le président de la République et son allié Issam Farès à la Résistance, en opposition à l’amabilité de façade d’autres forces politiques. D’ailleurs, dans le rang réservé aux personnalités, il n’y avait que M. Farès justement et des députés du Hezbollah. Derrière eux, des jeunes avides d’écouter les aventures de leurs aînés, des handicapés et des femmes en tchador, ayant perdu un fils dans une opération de résistance. Les ulémas du Hezbollah avaient préféré s’installer derrière pour permettre aux anciens détenus, aux familles des martyrs et à ceux qui ont payé de leur santé leur enrôlement dans la Résistance de profiter de l’hommage qui leur est rendu. La relance de l’esprit du jihad Dans un premier temps, les huit livres publiés par le département de la culture au sein du Hezbollah, dans le cadre d’une série intitulée Les princes de la victoire et de la libération, sont distribués gratuitement. L’objectif étant de permettre à un maximum de personnes de se familiariser avec les histoires des résistants. Premier à prendre la parole, le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, a salué le courage des résistants qui ont réussi, a-t-il dit, «à relancer l’esprit du jihad, dans l’ensemble du monde arabe». Cheikh Ali Daamouche, responsable du département culturel au sein du Hezbollah, a expliqué le but de l’initiative de son parti. Chaque martyr a, selon lui, une histoire qui mérite d’être connue et il serait particulièrement malheureux que les sacrifices des Résistants, morts ou vivants, notamment les souffrances des anciens détenus à Khiam ou en Israël et le calvaire des handicapés tombent dans l’oubli. Selon le cheikh, toutes ces expériences doivent faire partie de notre mémoire collective, puisque c’est grâce à elles que le fabuleux événement du 25 mai 2000 a pu se produire. «Avec leur sang et leurs souffrances, ils ont écrit notre histoire et il faut qu’à notre tour, nous écrivions la leur pour que tous les Libanais puissent en prendre conscience. Il faut répandre la culture et la philosophie de la résistance afin qu’elles fassent partie de notre identité». Cheikh Daamouche a aussi suggéré de créer une nouvelle matière dans les programmes scolaires pour enseigner l’histoire de la Résistance et des résistants. Dans les rangs réservés aux résistants ou à leurs proches, de nombreuses personnes ont essuyé furtivement leurs larmes, émues de cette reconnaissance, alors que pour elles, la joie de la libération n’était pas totale. Le vice-président du Conseil, M. Issam Farès, a été le dernier à prendre la parole, et il a rendu un court et vibrant hommage à la Résistance et aux résistants, ces hommes qui ont sacrifié leurs vies pour libérer le territoire. «La publication de cette série n’est qu’une justice rendue à ces hommes courageux qui ont dédié leur existence à la défense de leur patrie, et les histoires racontées dans ces livres sont l’expression du véritable dévouement pour une cause noble et une leçon pour les générations à venir (…). En espérant se retrouver un jour prochain pour célébrer la libération totale du territoire et la victoire sous tous les cieux arabes», a-t-il dit. En attendant de voir l’accueil qui sera réservé à la proposition d’enseigner la résistance dans les écoles, on peut toujours lire les livres de la série, présentés hier par le Hezbollah.
Pour que le sacrifice des martyrs morts ou vivants ne tombe pas dans l’oubli, et pour que la philosophie de la résistance se répande, le département culturel au sein du Hezbollah a organisé hier une cérémonie pour la parution d’une série de livres consacrés aux Résistants. Une nouvelle occasion pour ce parti de montrer qu’il n’a pas l’intention de modifier sa...