Damas appuie Baabda

Comment régler une fois pour toutes le problème endémique, récurrent, des tiraillements interprésidentiels libanais ? Comment assurer pour de bon la cohésion du pouvoir local et son fonctionnement par la mise en place de mécanismes appropriés ? Faut-il vraiment continuer tous les deux jours à solliciter l’arbitrage de Damas ? À ces questions, posées par un député libanais ami, un dirigeant syrien répond en substance que «la solution passe par l’instauration d’un régime présidentiel. Pour qu’il n’y ait plus qu’une seule tête, à la tête de l’État. Le système de la troïka est en soi un fiasco et il n’a jamais marché dans aucun des pays qui ont cru pouvoir l’adopter». Mais au Liban on se soucie d’assurer la participation pour que nulle fraction ne monopolise le pouvoir… À cette objection du député cité, le responsable syrien réplique, toujours en substance, que «c’est un fait. Mais les Libanais doivent choisir. Ou bien s’accrocher à cette formule de partage, source de tiraillements permanents ; ou bien ne plus avoir qu’une seule autorité en charge, pour bénéficier d’une solide stabilité politique, assurée par la cohésion même de l’État». E.K.